Une vingtaine de locataires de Saint-Jean-sur-Richelieu affirment avoir été harcelés et qualifiés de «chiffres» par leur nouveau propriétaire, qui bafouerait leur bail afin de générer davantage de revenus.
Une vidéo captée par un résident de l’immeuble à logements montre le propriétaire accompagné de ce qu’il a appelé un traducteur. C’est à ce moment où le propriétaire y serait allé de cette déclaration.
«Quand il a dit ça, j’ai sursauté. Tu ne peux pas dire ça, c’est dégueulasse», a dénoncé un résident qui a assisté à la scène.
Et ce n’est pas tout. Une dame de 70 ans atteinte d’un cancer de la peau en phase terminale a appris qu’elle devra payer le loyer total, bien qu’elle se soit entendue avec son propriétaire précédent pour payer un montant plus raisonnable.
«C’est comme si on me disait: "ta maladie, on s’en fout". Eux autres, c’est juste de la business», a dénoncé la locataire, très émotive.

Le Comité de logements de la Montérégie précise que la période pour modifier un bail est entre janvier et mars et que les locataires sont dans leur droit.
«Ce qu’il fait présentement est illégal», a mentionné la coordonnatrice du comité, Lam Hanh Bao.
Plusieurs appels aux locataires
Le propriétaire de l’établissement aurait également appelé les locataires à plusieurs reprises afin que ces derniers vident leur espace de rangement au sous-sol dans le but d’aménager deux nouveaux logements.
«On a reçu beaucoup d’appels de début juin jusqu’à il y a une ou deux semaines, soit jusqu’à ce qu’on envoie une mise en demeure», a raconté une résidente.
Karine Grenon, qui habite également le logement, raconte que les propriétaires «nous ont loué des espaces de rangement à 9 minutes de voiture» en guise de compensation.
«C’était trois lockers pour 20 personnes. Il fallait étiqueter nos affaires», s’est-elle indignée.

Anxieuses par la situation, plusieurs personnes âgées qui habitent l’établissement ont cédé aux pressions des propriétaires, qui ont commencé à démolir.
Le propriétaire du logement a quant à lui refusé la demande d’entrevue de Noovo Info.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.

