Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient finalement de donner raison à une policière qui se bat depuis près de deux décennies contre le harcèlement de certains de ses gestionnaires et collègues du Service de police de Saguenay.
Audrey Boily est sur la patrouille depuis les années 2000. Lors de la fusion des secteurs, pour former Saguenay, elle a été transférée du secteur de Chicoutimi vers celui de Jonquière en obtenant un poste permanent ce qui lui a valu des insultes, entre autres, de plusieurs collègues.
Jusqu’en 2021, Mme Boily a été mise en arrêt de travail à plusieurs reprises. Selon les professionnels de la santé qu’elle a consultés, son anxiété et ses signes de dépression seraient liés à son environnement de travail.
Le TAT a finalement conclu que la policière pouvait recevoir les prestations prévues par la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles.
Mme Boily a refusé de s’adresser à Noovo Info par peur de représailles.
La situation vécue par la policière serait loin d’être un cas isolé.
«Malheureusement, dans les domaines non traditionnels aujourd’hui ce sont encore des choses que l’on peut observer, des cas de harcèlement, d’incivilité. Ça commence par des problèmes d’attitude en emploi et ça dérape en harcèlement», a expliqué Stéphanie Hudon, conseillère en emploi non traditionnel chez Accès Travail Femmes.
Le Service de police de la Ville de Saguenay a refusé d’émettre des commentaires.
Du côté de la Ville de Saguenay, le conseiller municipal et ex-policier Jean Tremblay conseiller aux gens pouvant vivre une situation similaire de dénoncer.
«Il faut tout de suite porter plainte et ne pas endurer ça. Tous ces dossiers, que ce soit la CNESST ou de l’intimidation, quand les gens remportent, je suis content pour eux parce que c’est quand même des bagarres difficiles et ça peut arriver des fois que l’effet de groupe sur une personne isolée peut entrainer beaucoup de dommage», a-t-il partagé.
Note de la rédaction: la version initiale de cet article mentionnait que la décision avait été rendue par le Tribunal administratif du Québec. Or, c'est plutôt le Tribunal administratif du travail qui a rendu celle-ci. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.

