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Alors que les parents espèrent une fin hâtive du conflit entre les professeurs et le gouvernement du Québec, qu’en pensent nos enfants? Les opinions sont partagées.
Myro Bataille est un élève de secondaire 5 vivant à Ahuntsic en compagnie de sa famille nombreuse. Il a décidé lundi d’avancer ses devoirs dans le but de profiter de quelques journées de congé pendant la grève.
«Je comprends les revendications des professeurs, mais j’ai envie que la grève dure longtemps, car je n’ai pas d’école», a-t-il confié à Noovo Info.
Son petit frère ne partage toutefois pas cet avis.
Rémi Bataille, un jeune garçon de 7 ans, souhaite revenir bientôt dans sa classe.
«Trois jours c’est bon, mais j’ai envie d’aller à l’école, a-t-il lancé d’emblée. Je n’ai pas envie de trop manquer de jours, sinon on va être trop serré dans le temps quand on va revenir à l’école.»
La famille d’Ahuntsic est composée de cinq enfants, dont quatre sont d’âge scolaire. Le père de famille Frédérick Bataille craint que la grève se prolonge.
«Si ça dure plusieurs semaines, il va falloir essayer de compléter nous-mêmes l’enseignement de nos enfants», a-t-il déploré.
Interrogé par Noovo Info, Guilhan Paltto-Campo, un élève de sixième année de Montréal, ne croit pas qu’un tel scénario puisse se produire.
«Je pense que c’est impossible que ça ne recommence pas avant Noël, car les professeurs n’ont pas de salaire pendant la grève. Ils ne peuvent pas tenir plus d’un mois», a-t-il expliqué.
De son côté, les enfants du propriétaire de la pizzéria Stella viennent en aide à leur père pendant les journées de grève.
«Ici c’est bien, mais l’école c’est pour apprendre et il y a les amis», a indiqué Levan Bleve, fils du restaurateur Alessandro Bleve-Parent.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.