À l'approche des élections municipales du 2 novembre, la grève des employés de Postes Canada entraîne des répercussions sur la distribution du matériel et des cartes aux électeurs.
Des organismes et des partis politiques interpellent donc les municipalités pour trouver une solution.
Le directeur général des élections du Québec (DGEQ) de même qu'une experte en gestion de politique municipale ont d’ailleurs affirmé que c'est aux municipalités de s'assurer que le courrier et le matériel électoral soient distribués aux électeurs, peu importe où ils sont dans la province.
«Les élections municipales, elles, sont organisées par les municipalités. […] On n'a pas la possibilité d'aider les municipalités concrètement à véhiculer les informations, puisque nous ne détenons pas, par exemple, les listes électorales des municipalités. Nous n'avons pas non plus d'information sur les lieux de vote qui ont été ciblés par les municipalités», a expliqué Julie St-Arnaud Drolet, porte-parole du DGEQ.
Selon Danielle Pilette, professeure associée de l’ESG-UQAM, les partis politiques ne peuvent pas intervenir sans se mettre en conflit d’intérêts.
«Ils peuvent, comme toujours dans le passé, téléphoner à leurs électeurs, les mobiliser, mais ils ne peuvent absolument pas intervenir dans l'inscription sur la liste électorale ou dans la distribution des avis de votation parce que là, c'est un conflit d'intérêts évident», dit-elle.
Ensemble Montréal a déjà interpellé Élections Montréal pour que l’organisme trouve une façon de distribuer le matériel électoral aux électeurs.
«Les cartes d'élections ne sont pas juste une façon de voter, mais c'est une façon aussi d’informer les citoyens qu'il y a une élection. Il y a d'autres villes qui ont trouvé des façons de faire», indique Soraya Martinez, cheffe d’Ensemble Montréal et candidate à la mairie de Montréal.
De son côté, Postes Canada indique que le courrier et les colis, y compris le courrier électoral, seront retenus jusqu'à la fin de la grève.
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