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La convention collective des quelque 5000 membres du syndicat est échue depuis plus d’un an. Et pourtant, les employés en sont toujours à négocier des conditions de travail.
«Le monétaire n’a pas été du tout discuté. Il reste encore une longue période de négociations», a soutenu la présidente du syndicat des employés des magasins et de bureaux de la SAQ, Lisa Courtemanche.
De son côté, le directeur adjointe aux communications externes de la SAQ, Yann Langlais Plante, estime que le «ton était bon à la table (de négociations) jusqu’à tout dernièrement». Il refuse toutefois de s’avancer sur les derniers développements. «Ce qui se dit à la table reste à la table», ajoute-t-il.
Tenir la grève mercredi et jeudi n’est pas le résultat du hasard. C’est durant ces deux jours que se tient la rencontre annuelle entre les gestionnaires et les employés de la SAQ au Palais des congrès de Montréal.
Durant les jours de grève, des gestionnaires prendront la relève «dans un nombre limité de succursales», a expliqué M. Langlais Plante.
Au total, le syndicat s'est doté d’une quinzaine de jours de grève. Les employés pourront donc mettre plus de pression, dans l’éventualité où les négociations demeurent immobilisées.
Certains se demandent pourquoi les employés de la SAQ sont régulièrement en conflit avec l’employeur, et d’autres se questionnent à savoir si Québec devrait revoir le système dans lequel la société d’État exerce un monopole sur le marché de l’alcool.
En effet, un récent sondage a révélé que 75% des dirigeants de PME souhaitent que le gouvernement provincial ouvre ce marché.
«Au bout de la ligne, est-ce que c’est à l’État à gérer l’alcool au Québec? On pense que non», argumente le vice-président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, François Vincent.
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.