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Selon la professeure de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Roxane Borgès Da Silva, cette annonce est plutôt risquée.
«Prévoir le 2 mars qu’on va enlever le masque le 15 avril, donc dans un mois et demi, ne me parait pas très prudent, a-t-elle lancé mercredi sur les ondes de Noovo Info. On n’a aucune idée de ce qui va se passer.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-contre.
La professeure a expliqué en entrevue que l’Agence de la santé publique du Canada a prévu une possible hausse des cas à la fin du mois de mars, et ce, en raison des assouplissements déjà prévus.
«Quand les données de projections sont discordantes, pourquoi s’avancer si rapidement sur le retrait du port du masque?» a lancé Mme Da Silva.
La professeure a également ajouté qu’une étude exploratrice du CIRANO estime que la province rapporte 18 000 nouvelles contaminations de COVID-19 par jour.
«C’est quand même non-négligeable. Parmi ces gens-là, plusieurs peuvent attraper la COVID longue», estime-t-elle.
Mme Da Silva a d’ailleurs mentionné que le premier ministre François Legault s’expose à un autre risque et pourrait provoquer davantage de gronde chez les Québécois si ce dernier devait se raviser en raison de la situation épidémiologique.
«Il ne faudrait pas qu’on déçoive la population. J’aurais plutôt prôné une approche plus prudente, où on aurait dit on va attendre avec quelques semaines de recul, avec une réelle descente des cas», soutient la professeure.
Le gouvernement Legault s’est toutefois donné une porte de sortie, en annonçant un dix jours de préavis avant de divulguer la date exacte du retrait du masque.
Le gouvernement «est tout à fait conscient des différentes projections», mentionne Da Silva.