Début du contenu principal.
Avec les interdictions d'accès en forêt et les problèmes de qualité de l'air qui persistent en raison des feux de forêt, moins de personnes ont profité des pourvoiries ou des parcs nationaux en juin.
«Ça fait déjà un mois qu’il y a des fermetures. Il y a un paquet d’activités qui n’ont pas pu avoir lieu. Certaines entreprises ont perdu de 30 à 50% du chiffre d’affaires jusqu’à maintenant. Il y en a plusieurs qui ont accumulé des pertes. […] C’est encore pire que certaines saisons durant la pandémie», s'insurge M. Dugré qui demande de l'aide financière du gouvernement afin d'aider les pourvoiries en difficulté.
«Il y a eu très peu d’annulations par ailleurs aux endroits où on pouvait accéder à la forêt. Par contre, il y a eu à certains endroits peut-être un impact sur la fréquentation quotidienne. Quand il y avait des panaches de fumée très présents dans le territoire, il y a peut-être des gens qui étaient moins enclins à aller visiter les parcs nationaux et les réserves fauniques à la journée», a expliqué Simon Boivin, porte-parole de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).
Jeudi, les autorités ont levé l'interdiction de faire des feux à ciel ouvert, l'interdiction d'accès aux forêts publiques et la fermeture des chemins forestiers sur une grande partie du territoire québécois, soit dans la quasi-totalité du sud et de l'ouest du Québec, incluant une bonne partie de l'Abitibi-Témiscamingue. Ceci a notamment permis à plusieurs exploitants de rouvrir leur site et d'autres de pouvoir vivre leur expérience camping.
«Les feux de camp font partie de la culture des campeurs de l’expérience camping. C’était important de revenir à cette possibilité-là. Mais d’un autre côté, les terrains de camping et l’expérience camping vont bien au-delà du feu de camp», a indiqué Simon Tessier, président - directeur général de Camping Québec.
Le Canada vit actuellement la pire saison de feux de forêt de son histoire. Plus de 75 kilomètres carrés de foret ont été brûlés jusqu’à présent. Avec les réchauffements climatiques, cette situation pourrait s’aggraver dans les prochaines années ont rappelé certains experts. Ainsi, l'industrie du plein air devra également s'adapter en fonction et ça a déjà commencé, prévient M. Tessier.
Voyez le reportage d'Emmanuel Leroux-Nega ci-contre.