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Pour tous les détails, voyez le reportage de notre journaliste Alexane Drolet dans la vidéo ci-dessus.
Les gyms du Québec ont été fermés 14 mois sur 24 depuis le début de la crise sanitaire dans la province.
Gabriel Hardy, du Conseil canadien de l’industrie du conditionnement physique, évoque le mois de janvier comme rendez-vous important pour les clients qui désirent effectuer une remise en forme. «C’est souvent un moment où les bonnes habitudes de vie et les résolutions prennent place, où l’on va consulter un professionnel, bien ces gens-là, on les manque. Ça fait deux ans que le rendez-vous santé de la population est manqué», soutient ce dernier.
«Je parlais à quelqu’un qui me mentionnait “je m’entraînais et je trouvais que je contribuais à me tenir loin des hôpitaux en prenant soin de ma santé et en faisant tout pour éviter de tomber malade... en fermant les gyms, j’ai perdu cette habitude”», mentionne Gabriel Hardy.
«On a besoin de décharger notre système de santé et arrêter de le nourrir de malades», affirme M. Hardy, qui fait valoir que les gyms sont un endroits qui permet de garder une bonne santé.
À ceux qui avancent que les gyms n’auraient pas d’impacts directs sur le réseau de la santé du Québec, Gabriel Hardy nomme les bienfaits immédiats de l’entraînement sur la santé mentale.
«On le sait, quand tu commences à t’entraîner, les effets psychologiques arrivent très très rapidement. Avec de bons programmes d’activité physique et une structure avec des professionnels, on est capable d’avoir un impact à court terme sur la maladie mentale, l’anxiété et la dépression», énonce ce dernier, qui conclut que ces impacts auront un effet à «moyen et long terme» sur le système de santé. «Il y a plusieurs moyens de sortir de la pandémie... mais l'activité physique, clairement, fait partie des moyens qu'on doit publiciser et promouvoir».
Pour Pascal Champagne, propriétaire du centre Élite Factor à Québec, la fermeture des gyms retire des occasions de faire de l’activité physique. «Il fait froid, il y a de la neige… on ne peut pas dire aux gens “allez prendre des marches”», lance ce dernier en référence à la tempête de neige qui a balayé le Québec en début de semaine. «Les gens restent à l’intérieur. On n'a pas l’opportunité de faire autre chose que d’aller à l’extérieur», ajoute M. Champagne. «Lorsqu'on a rouvert en juin dernier, la plupart de nos clients avaient pris un minimum de 10 livres», raconte le proprio.