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L'organisme Groupe Probex ajoute un nouveau partenariat à sa mission qui permet à des élèves du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons de venir passer quelques jours par semaine en usine pour augmenter leur confiance et leur motivation.
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Chaque semaine, depuis le mois de septembre, Probex accueille des élèves qui viennent en usine pour une, deux, voire trois journées, pour y réaliser des tâches manuelles, comme de la cuisine. L'idée initiale du projet est d'éviter la suspension à des jeunes qui ne se présentent tout simplement plus à leurs cours, pour toutes sortes de raisons.
«Nos jeunes qui n'arrivent plus à être scolarisés dans les méthodes habituelles, même avec les méthodes d'adaptation qu'on a en classe, et bien là, il faut trouver un autre moyen», explique d'entrée de jeu la directrice adjointe de la polyvalente Louis-Saint-Laurent d'East-Angus, Anne Lachance.
C'est ici que Probex entre en jeu, et le directeur général, David Caron, voit beaucoup de positif à ce nouveau partenariat. Déjà, trois élèves sont accompagnés par l'organisme dans ce volet spécifique.
«Au lieu de l'envoyer à la maison, on a proposé notre soutien à l'école, pour permettre à l'élève de s'intégrer [...] Juste de permettre aux élèves de vivre une réussite dans les communications, dans des interactions sociales, dans des tâches manuelles qui sont accessibles à tout le monde, juste ça, de dire, ça goûte bon un peu, ça peut donner suffisamment confiance (aux élèves) pour dire, je me ressaie», explique-t-il.
«Souvent, ce qui explique qu'ils ne viennent plus à l'école est multiple, note pour sa part Anne Lachance. On a déjà à l'école des intervenants, éducatrices spécialisées, professionnels, etc., mais a besoin de plus», poursuit-elle.
Les plateaux de travail qu'offrent Probex changent assurément la routine de l'école. «Le jeune n'est pas assis en train de faire de la mathématique et du français, il est en train de continuer à se construire. L'objectif est le même, de ramener le jeune compétent, le jeune capable de venir en classe», analyse-t-elle.
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Les deux partenaires ont décidé de pousser le partenariat encore plus loin. Dans un deuxième volet, des élèves du centre de services scolaire qui ont des troubles d'apprentissage, tel le trouble du spectre de l'autisme, sont aussi invités à venir passer quelques jours par semaine en usine. Ces stages sont déjà prévus dans leur parcours, or il devenait de plus en plus difficile de trouver des employeurs prêts à les accueillir et les former, Probex a donc levé la main.
«On s'est rendus compte qu'avec la pénurie de main-d'œuvre, il y avait quelque chose qu'on n'avait pas dans notre radar. C'est que nos élèves qui ont des difficultés multiples, des fois des handicaps de toutes sortes, n'arrivent plus à entrer dans les entreprises, parce que les entreprises n'ont plus le personnel pour supporter cette partie stage là. Probex, avec ses intervenants, ses ateliers, est capable de faire ça», explique Mme Lachance, qui ajoute que des élèves de sa polyvalente, mais aussi de Coaticook, ou encore de Lac-Mégantic, participent aussi à ce partenariat.
«Un moment donné, on se rend compte, peut-être à 15 ans, 16 ans, qu'on peut atteindre la capacité de rétention de l'information, la capacité de progresser au niveau académique, sauf qu'il y a un engagement au niveau de l'école de permettre à l'élève de se préparer à la vie d'adulte [...] Il y a des choses qui s'apprennent par l'expérience. Le fait de regarder les autres, qui ont de la misère à communiquer comme moi, qui ont des limitations comme moi, et qui réussissent, ça devient des modèles, donc il y a très très peu de théorie dans notre offre», conclut David Caron, qui n'est pas fermé à l'idée d'élargir ce partenariat pour y inclure d'autres centres de services scolaire de la région. (edited)