Depuis la fin des classes, des proxénètes seraient nombreux à approcher des jeunes filles dans le secteur de Granby si bien que la police a cru bon de faire une mise en garde.
Selon le Service de police de Granby, les recruteurs sont autant des adolescents âgés de 15 à 17 ans que de jeunes adultes âgés de 18 à 20 ans, ou plus.
Les présumés proxénètes, seuls ou en groupe, approchent des jeunes filles âgées environ de 12 à 14 ans dans différents lieux publics comme des parcs ou des installations de sport ou de culture.
«Ces groupes de jeunes garçons allaient rencontrer les adolescentes dans un but de recrutement pour de l’exploitation sexuelle, proxénétisme», a expliqué Marc Farand du Service de police de la Ville de Granby.
M. Farand note que le recrutement en «face à face» était moins courant au cours des dernières années alors que les proxénètes semblaient préférer œuvrer notamment via les réseaux sociaux.
Cette recrudescence des activités liées aux proxénétismes n’est pas passée inaperçue aux yeux de certains organismes communautaires, dont le CALACS des Rivières.
«Oui ça se passe concrètement ici. C’est partout que les adolescentes peuvent être recrutées, il n’y a pas personne à l’abri […]», a notamment mentionné Linda Gagnon, intervenante au CALACS.
Le Service de police de Granby met en garde d’ailleurs les jeunes filles et leur entourage sur le modus opérandi de ce type de «criminels».
«Ils vont commencer une approche en les complimentant, ils vont essayer de gagner leur confiance, ils vont offrir des cadeaux, payer des activités, des repas», explique l’agent Marc Farand.
Le «scénario amoureux» est également un piège tendu par les proxénètes pour attirer les jeunes vers l’exploitation sexuelle, prévient Linda Gagnon qui ajoute que la sensibilisation et la discussion sont les meilleurs outils pour éviter de telles choses.
«Plus on est sensibilisé sur ce qu'est la réalité, c’est quoi l’exploitation sexuelle, c’est quoi les modes de recrutement, c’est quoi les facteurs de vulnérabilité, plus on va être alerte», estime Mme Gagnon.
Selon Marc Farand, le comportement des jeunes filles pourrait aussi être un indicateur qu’elles sont dans une situation dangereuse.
«Le comportement de notre fille va changer. Elle va peut-être avoir tendance à changer de cercle d’amis ou à s’isoler. Elle va parfois revenir à la maison avec des cadeaux, que normalement, avec son budget, ne pourra pas s’offrir», explique-t-il.
Au CALACS des Rivières, on rappelle qu’il existe des ressources pour aider les gens qui seraient pris dans un réseau en lien avec l’exploitation sexuelle.

