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Or, à Québec, il existe un outil semblable à une trousse permettant d’éviter de consommer à notre insu des substances psychoactives qui ont été glissées dans notre consommation.
Outre les couvre-verres, l’entreprise TUP propose des trousses permettant de détecter si votre consommation a été mélangée à n’importe quelle drogue.
Depuis le 1er juillet, une nouvelle loi en Californie oblige d’ailleurs les propriétaires de bar à rendre disponible ce genre de test pour protéger les clients de la drogue du viol.
En entrevue sur les ondes de Noovo Info, la fondatrice de TUP, Audrey Buteau, a expliqué que le test de détection des drogues se déroule comme un test de pH. La personne soupçonnant que sa consommation a été droguée peut prendre une goutte de liquide dans son verre, la déposer sur les carrés de la bandelette et d’attendre environ une minute.
«Si la boisson contient du GHB, le rose de la bandelette devient bleu, et si la boisson contient de la Kétamine, le jaune devient orange», peut-on lire sur le site de l’entreprise.
Mme Buteau indique que le test a été conçu afin de détecter plus de 600 autres drogues contenant des amines, présentes notamment dans la MDMA.
Un test de drogue de ce genre aurait donc pu empêcher les deux jeunes femmes de se faire droguer par des barmans sur le campus de l’Université Laval, alors que le couvre-verre n’aurait eu aucun impact dans ce genre de scénario.
Cependant, les tests de TUP ne remplacent pas une trousse médicolégale, nuance Mme Buteau, bien qu’ils «ont été développés et validés pour la détection de ces drogues par deux organismes indépendants ; les services de laboratoire d’essais cliniques (CTLS) et l’Université de Strathclyde», indique-t-on.
Le test permet toutefois de constater si notre verre est sécuritaire ou non, explique Mme Buteau. Ainsi, il est possible d’aller confronter le personnel et de leur montrer une preuve.
«Ça nous incite d’aller à l’hôpital au lieu de rentrer chez soi. Si on a un doute, on teste et ça nous aide à prendre les démarches qu’il faut», a ajouté la fondatrice de TUP.
Les trousses médicolégales semblent toutefois impopulaires dans la région de Québec. Depuis le 1er décembre 2023, seulement sept trousses urinaires légales ont été utilisées dans les hôpitaux du CHU de Québec et moins de cinq dans l’ensemble des urgences du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
«Il ne faut pas hésiter à y aller, a conclu l’étudiante de l’Université Laval sous le couvert de l’anonymat. Ça va te rassurer et te donner une tranquillité d’esprit.»
Voyez le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo.