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Si bien que le responsable des affaires publiques chez Tricentris, Grégory Pratte, a rapporté que les centres de tri ont déjà reçu une tête d’orignal et plusieurs cadavres d’animaux dans des bacs bleus.
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Même le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a admis que les symboles font en sorte qu’il est difficile de s’y retrouver et souhaite rendre les indications sur les contenants plus claires en lançant une consultation.
En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, M. Pratt, est revenu mardi sur le document publié par le cabinet du ministre.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo.
Le responsable a critiqué ce rapport, affirmant que ce dernier manquait de clarté.
«J’ai lu les 45 pages et j’avais moi-même beaucoup de questions», a-t-il lancé, lui qui espère que les promesses annoncées par le ministre Guilbeault ne sont pas que de «la poudre aux yeux».
Grégory Pratte a tenu à rappeler à la population québécoise qu’un contenant avec le célèbre triangle fléché ne veut pas nécessairement dire qu’il est recyclable, mais qu’il est «potentiellement» recyclable.
«Ça dépend de plein de choses, ça dépend du comportement en centre de tri, ça dépend des débouchés aussi, a-t-il mentionné. Il faut que quelqu’un achète cette matière-là, il faut qu’il y ait un débouché.»
Afin de rendre le tout moins compliqué, Steven Guilbeaut a proposé dans son rapport d’uniformiser le recyclage au Canada. Une idée simple en théorie, mais extrêmement compliquée une fois mise en pratique, estime M. Pratte.
«Je me suis posé de grandes questions, il ne faudrait pas être à la remorque des provinces qui ne sont pas au même niveau que nous. Par exemple, l’Alberta ou tous les territoires du nord, ce sont de grandes distances. D’ailleurs dans les 45 pages, on n’a jamais parlé de transport, mais le transport est un enjeu», a-t-il soutenu.
«Si vous avez une matière qui vaut 500$ et que ça vous coûte 2000$ pour l’amener à Montréal, ça ne fait pas un plan d’affaire qui va fonctionner, donc ça ne va pas durer longtemps.»
En réponse au rapport de M. Guilbeaut, le responsable des affaires publiques chez Tricentris croit que le fédéral devrait davantage travailler sur la sensibilisation et la conception des contenants et des emballages.
«Je pense que l’écoconception, c’est le nerf», a conclu M. Pratte.