Éric Turgeon, le locataire évincé pour avoir rendu un commerce insalubre à Shawinigan, n'en est pas à son premier local. Il en loue deux autres au centre-ville où des meubles usagés y sont toujours entreposés. Or, cette situation ne fait pas l'affaire des commerçants aux alentours.
Plusieurs d'entre eux envisagent même de fermer. Selon la présidente de l'entreprise Acamas Immobilier, l'une des raisons principales évoquées est la problématique des locaux délabrés.
«Les commerçants sont les principaux touchés par la situation», a fait savoir Noémie Plattard à Noovo Info.
«Des fois, je venais travailler le matin et il y avait des fauteuils à l’extérieur qui avaient passé la nuit», a raconté Jeanne Boucher, du commerce voisin. «Pour la propriétaire, c’est l’enfer. Ce n’est pas possible que des choses comme ça arrivent au centre-ville.»
Certains commerçants ont même constaté une perte de la clientèle. «Les ventes ont diminué de façon phénoménale au fur et à mesure que le temps avançait», a expliqué Maxime Leclerc du commerce voisin.
D'ailleurs, l'entreprise Acamas Immobilier souhaite lancer une pétition pour qu'Éric Turgeon ne soit plus en mesure de louer d’autres locaux à Shawinigan.
«C’est un problème de santé publique. Il y a des rats et des punaises de lit», a évoqué Mme Plattard. «Ça ramène beaucoup de vermine.»
Du côté du locataire évincé, ce dernier se défend. «Chaque dossier a ses particularités. Ce n’est pas évident là-dedans», a-t-il avoué à Noovo Info.
M. Turgeon affirme vouloir entamer une poursuite judiciaire pour diffamation envers «ces gens-là». «Il y a eu beaucoup de faussetés et de mensonges», a-t-il dit, en ajoutant que cela avait «porté atteinte à sa réputation».
Voyez le reportage d'Alice Trahan dans la vidéo.
