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C’est pourquoi, à l’instar des professeurs cet hiver, les directions d’école réclameront un rattrapage salarial cet automne.
«Je vais arriver vers 8h, je vais partir vers 17h, 17h30. Je vais faire des courriels peut-être 1h, 1h30 le soir. Et c’est sûr que la fin de semaine, je vais aussi faire des courriels et des appels téléphoniques», énumère Éric Chevalier, directeur d’école depuis une douzaine d’années. Il estime travailler entre 50 et 60 heures par semaine, et ce, sans compter les soirées de parents et les événements sportifs qui se déroulent après l’école.
Les enseignants au sommet de leur échelle salariale gagneront 100 000 $ à la rentrée. Les directions adjointes, quant à elles, gagneront environ 104 000 $, rappelle M. Chevalier. Et ils n’ont pas droit au même nombre de journées de vacances.
«Comme direction, tu vas avoir juste 35 jours de vacances par année, plus deux semaines à Noël, alors qu’un prof a onze [semaines]. C'est sûr qu’en ce moment, ça va être difficile parce que pour le peu de différence, pour le nombre de journées supplémentaires de travail, on est payé moins cher qu'un prof», soutient-il.
Ces journées supplémentaires de travail semblent justement avoir un certain poids, puisqu’une enquête du Groupe de recherche et d’intervention sur l’organisation du travail des directions d’établissement d’enseignement du Québec (GRIDE) effectuée en 2020 révélait que 39% des directions sont satisfaites de leur qualité de vie au travail et que 59% rapporte ne pas miser sur un sommeil réparateur.
«Ça ne va pas si bien que ça. La profession de direction d'école est difficile. Présentement, on est le huit août et je vous confirme qu'il y a encore des postes de direction dans certaines écoles et directions, des postes de direction adjoints qui ne sont pas comblés», révèle le président de l’Association québécoise du personnel de direction des écoles, Carl Ouellet.
Malgré ces détails, les négociations pour de meilleures conditions de travail pourraient être ardues, puisque les directeurs d’école ne sont pas syndiqués et n’ont pas le droit de grève. Leurs moyens de pression pourraient donc avoir un impact moindre que pour les enseignants.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.