Début du contenu principal.
D'ailleurs, plusieurs enseignants et membres du personnel de l'école étaient absents pour le retour en classe jeudi matin.
Une étudiante de l’école secondaire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qui allait régulièrement aider dans cette classe quand elle était en 6e année, raconte avoir été témoin des cris de l'enseignante.
«Je me disais dans ma tête: "calme-toi un petit peu, c’est quand même des premières années et qui ne font pas exprès." Ce n’est pas comme des secondaires 1, qui sont deux et que là, ils font peut-être plus exprès», a-t-elle raconté en entrevue.
Dans le cadre de l'enquête, des enquêteurs spécialisés ont déjà commencé à rencontrer les jeunes élèves, qui se disent victimes de voie de fait ou d’intimidation. Les rencontres sont filmées.
«À cet âge-là, c'est moins facile de leur demander de faire une déclaration écrite. [...] Ils rencontrent les jeunes étudiants, prennent leur version des faits et par la suite ils vont essayer de corroborer les faits rapportés», a expliqué Jean-Philippe Labbé, inspecteur à la division des enquêtes criminelles à la régie de police du Lac des Deux-Montagnes.
Depuis la sortie de ces enregistrements, de nombreuses questions ont été soulevées notamment sur la création d'un ordre professionnel pour les enseignants et sur l'interdiction des cellulaires en classe.
«Quand l’enseignante se met à crier, je me demande si j’enregistre ou non. Je ne sais pas si elle va faire comme l’autre prof», a souligné une étudiante au secondaire en entrevue.
«Je garde quand même mon téléphone près de moi au cas où s'il arrive de quoi et que j’ai juste à filmer pour avoir une preuve», a confié une autre étudiante au secondaire en entrevue.
Pour la vice-présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement du Québec, les enregistrements amènent une pression de plus au corps professoral.
«On a fait un sondage à l’automne et c’est 92% des enseignants qui souhaiteraient interdire le cellulaire en classe. L’idée n’est pas de se cacher […] c’est juste de pouvoir faire notre travail en sécurité dans un climat qui est favorable et dans le respect», a indiqué Brigitte Bilodeau.
Voyez le reportage de Véronique Dubé ci-contre.