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Malgré la crainte d’Omicron, tout le monde était tout sourire aux abords de l’école primaire Hélène-Boullé, située dans le quartier Villeray, à Montréal. Pour les petits et les parents, il s’agit d’une petite victoire sur les contraintes qu’ils ont dû endurer depuis le 20 décembre, moment auquel le premier ministre François Legault a décrété la fermeture complète des écoles jusqu’au 10 janvier.
«J’avais vraiment hâte de revenir et de voir mes amis, et de ne pas être à l’ordi et qu’il y ait un bogue», a confié un jeune garçon à Noovo Info. Sa mère abonde dans le même sens : «Disons que les avantages du retour excèdent le confinement tous azimuts.»
Une autre se disait peu inquiète de voir son enfant retourner en classe. «Non, vraiment pas [inquiète], parce que le taux de vaccination est vraiment élevé, et qu’ils ont des masques.»
Les professeurs, quant à eux, sont partagés entre le plaisir d’enseigner à nouveau en présentiel, et la crainte face aux mesures sanitaires.
«Personnellement, je n’ai jamais signé pour enseigner en ligne. Ça fait 23 ans que j’enseigne et je suis heureux d’être avec mes élèves en classe, donc j’ai bien hâte de les retrouver ce matin. Un peu partagé, bien sûr, parce que toutes les mesures, selon moi, ne sont pas mises en place au niveau de la sécurité», a expliqué Étienne Stasse, enseignant à l’École Hélène-Boullé.
La président de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, Catherine Beauvais St-Pierre, se réjouit que le Centre de services a finalement accepté que les enseignants apportent leurs masques N95 ou de qualité supérieure. Cependant, le dossier de la ventilation demeure préoccupant selon elle, tout comme celui des isolements. «Tout repose sur les tests rapides maintenant, donc il y a une grosse part de confiance. Il faut avoir beaucoup confiance dans les parents de nos 25 élèves.»
Étienne Stasse se montrait curieux de voir la «collaboration» qu’offriraient les fenêtres de sa classe en ce matin froid de janvier. «Quand elles gèlent, il n’y a que la porte qu’on peut ouvrir [pour ventiler]. Donc le CO2 augmente rapidement. Il va falloir regarder ça très rapidement», a-t-il souhaité.
D'après un reportage de Fanny Lachance-Paquette pour Noovo Info