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«Il nous manque beaucoup de matériel pour les nouveau-nés, a déploré Émily Nguyen-Duong, travailleuse sociale au Collectif Bienvenue.
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Les demandeuses d'asile sont nombreuses dans la province, elles qui se retrouvent à Montréal sans le sou, en attente du fameux papier qui leur donne droit d'obtenir un permis de travail.
En attendant, elles doivent faire face à plusieurs obstacles, comme trouver un rendez-vous en obstétrique et obtenir l'essentiel pour la naissance de leur enfant.
«Les sièges pour bébés il y en a vraiment pas, donc c’est pour ça que c’est un grand besoin, parce que sinon, quand elles ramènent le bébé chez eux, elles ont les mains vides», a ajouté Mme Nguyen-Duong.
Crédit photo: Noovo Info
Aly (nom fictif), une demandeuse d'asile récemment arrivée au Canada, enceinte de 26 semaines, sait que le chemin a été difficile pour en arriver là. Sans papier, la majorité des cliniques qu'elle a approché lui ont refusé des soins en suivis prénataux.
«C’est un peu difficile, parce que je n’ai pas de famille ni amis au Canada», a-t-elle expliqué à la journaliste de Noovo Info Anaïs Elboujdaini.
Voyez le reportage dans la vidéo.
Des difficultés qui en valent toutefois la peine, selon elle.
«Le plus important pour moi, c'est la sécurité. C'est ce que je cherche, et le bien-être de mes enfants aussi», estime la femme d'origine haïtienne.
Le Collectif Bienvenue a été d’une grande aide pour Aly lors de son arrivée au Canada, elle qui considère l’organisme comme sa famille.
«Ils m’ont beaucoup aidé, a-t-elle affirmé. Dans tous les pays, le début est toujours difficile, mais après ça va être plus facile, je crois.»
«C’est très stressant préparer une grossesse dans un endroit où est-ce qu’on ne connait pas toujours la langue, a mentionné Émily Nguyen-Duong. On ne connait pas le système de santé. C’est difficile de trouver des soins obstétriques. Souvent, elles doivent être accompagnées.»
L'accès à une garderie subventionnée risque d’être un autre défi de taille pour la future mère. Défi qui risque toutefois de tomber, alors que la Cour supérieure vient d'annoncer que les demandeuses d'asile ont droit au même service de garde que le reste des Québécoises.