Une ex-agente correctionnelle qui s’est amourachée d’un détenu et qui a tenté d’introduire de la drogue à l’intérieur de la prison de Saint-Jérôme devra attendre deux mois avant de connaître son sort.
Alors que les deux parties ont suggéré qu’Isabelle Lord - une femme de 50 ans de Val-David - purge sa peine à la maison, le juge Sylvain Lépine a estimé que cette suggestion commune était trop clémente et a reporté la sentence, vendredi matin au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le juge Lépine a questionné les deux parties et s’est demandé quel message ce jugement enverrait à la population ainsi qu’au crime organisé.
«Les agents correctionnels doivent être sans reproche, blancs comme neige, éviter tous gestes illégaux. Si on ne peut pas compter sur eux, qu’est-ce qu’on va faire comme société?» a déclaré le juge.
Mme Lord a plaidé coupable à deux chefs d’accusation, soit abus de confiance par un fonctionnaire et possession de cannabis dans le but d’en faire la distribution.
Le 4 octobre 2022, la direction de la prison de Saint-Jérôme ordonne une fouille pour tous les employés avant leur quart.
Mme Lord aurait réalisé le tout et aurait tenté de retourner à sa voiture pour éviter la fouille, mais un directeur l’aurait intercepté. Ce dernier a découvert plusieurs objets dans le sac de l’accusée, dont 27 grammes de cannabis.
La perquisition de son cellulaire a permis de découvrir une photo de Mme Lord avec le détenu ainsi que des clichés de la prison.
Il est interdit à un agent d’avoir son cellulaire lors d’un quart de travail.
Mme Lord devra revenir en cour le 21 mars prochain.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.

