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Dans un troublant témoignage sur les ondes de Noovo Info jeudi, la jeune femme estime avoir été droguée par un bénévole se trouvant derrière le bar le 20 juin dernier lors de la St-Jean-Baptiste, organisée par la Barak et la Dérive, deux organisations de l’université.
Mélianne Roussel raconte avoir laissé son verre au barman pendant un bref moment lors de la soirée afin d’aller aux toilettes.
«Ensuite, il me l’a redonné avec un gros sourire. À un moment, je me sens étourdie, se souvient-elle. Je ne suis pas folle, quelqu’un m’a drogué et clairement, c’est le barman. Il n’y a pas d’autre issue possible.»
Mme Roussel, paniquée, contacte son copain pour qu’il vienne la chercher. Une fois embarquée dans la voiture, elle aurait immédiatement «perdu la carte».
Bien qu’elle n’a pas porté plainte directement à la police, Mélianne Roussel dit avoir fait une vidéo sur TikTok afin de prévenir les femmes de la situation. C’est à ce moment qu’elle aurait reçu plusieurs témoignages d’étudiantes qui auraient vécu une situation similaire à l’automne dernier.
«Une fille m’a répondu: "J’avais un party là avec mon BAC et on s’est fait dire que le monde droguait. Je ne sais pas si c’est le barman ou juste le monde, mais ce n’est pas nouveau."»
Sous le couvert de l’anonymat, une autre étudiante a confié que certains bénévoles peuvent être malveillants lors de certaines soirées à la Barak.
«J’avais pris un verre et un shooter. Je dansais avec mes amies et ça a commencé à mal aller. Je me suis assise dehors et je me suis mise à pleurer. J’étais en angoisse tout d’un coup. Quand je me suis endormie, j’étais assommée.»
L’étudiante soutient qu’elle avait son verre dans les mains tout au long de l’événement. La seule personne qui aurait pu droguer son verre est le barman, selon elle.
«C’est dommage de devoir s’inquiéter autant», a conclu l’étudiante, qui révèle qu’elle n’aurait pas été la seule femme à avoir été intoxiquée involontairement lors du même party.
L’Université Laval et la Barak ont refusé les demandes d’entrevue de Noovo Info.
L’université a toutefois affirmé être au courant de la situation et vouloir faire la lumière sur «tout cas présumé d’intoxication et faire les suivis nécessaires».
«Lors de l’année universitaire qui s’achève, une plainte ou dénonciation officielle a été reçue par le Service de sécurité et de prévention, à l’automne dernier, et le suivi approprié a été effectué», peut-on lire.
De son côté, La Barak dit avoir «été mis au fait de témoignages concernant des situations inacceptables d’intoxication involontaire lors d’un événement festif en juin dernier sur le campus de l’Université Laval».
L’organisation étudiante affirme n’avoir aucune information en lien avec des incidents qui se seraient déroulés à l’automne.
L’Association des étudiants de sciences et de génie de l’Université Laval a quant à elle souligné qu’une enquête interne est présentement menée par l’association étudiante chapeautant l’événement du 20 juin.
«Plusieurs mesures ont aussi été ajoutées pour renforcer davantage la sensibilisation et la prévention aux violences à caractère sexuel et aux intoxications involontaires», indique-t-on.
Voyez le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo.