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Les personnes qui souffrent d’Alzheimer, par exemple, pourront faire une demande avant que leur état ne se dégrade trop.
Sandra Demontigny, 45 ans, militante pour ce droit, fera sa demande, elle qui a reçu un diagnostic précoce d’Alzheimer il y a cinq ans.
Toutefois, des médecins s'inquiètent du flou qui persiste, alors qu'Ottawa n'a toujours pas modifié le Code criminel pour autoriser la pratique.
«Il y a des collègues qui oui, sont craintifs, mais plusieurs autres qui veulent aller de l’avant pour le bien de nos patients», indique le Dr Georges L’Espérance, neurochirurgien et président de l’Association québécoise pour le Droit de mourir dans la dignité.
Il mentionne d’ailleurs que certains médecins disent que la maladie d’Alzheimer «sera une épidémie» considérant le vieillissement de la population.
Selon Me Patrick Martin-Ménard, avocat spécialisé en responsabilité médicale au Cabinet Ménard Martin, les médecins n’ont pas à craindre d’être poursuivis au criminel.
«La directive est bien claire, un médecin qui va donner l’aide médicale à mourir en conformité avec la loi provincial n’a pas à craindre d’accusations au criminel rattaché à ça», a-t-il déclaré, en ajoutant toutefois comprendre l’ambiguïté de la situation.
Le gouvernement fédéral a néanmoins voulu se faire rassurant lundi en indiquant qu’il ne comptait pas poursuivre Québec pour contester la nouvelle loi adoptée l’an dernier à l’Assemblée nationale.
De son côté, le ministre québécois de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a demandé aux procureurs de mettre les médecins et les infirmières praticiennes spécialisées à l’abri des poursuites. Si le Code criminel est de compétence fédérale, c’est aux provinces que revient la tâche de décider comment l’appliquer.
Le gouvernement fédéral doit entamer le mois prochain des consultations nationales sur la décision de modifier ou non le Code criminel pour permettre l’élargissement de l’aide médicale à mourir.
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.