Société

Drogue du viol : un bar de Chicoutimi se dote d’un plan de prévention

Le bar La nuit des temps croit qu’il s’agit du meilleur outil pour protéger sa clientèle.

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Un bar de Chicoutimi élabore un plan de prévention sur le GHB Un bar de Chicoutimi élabore un plan de prévention sur le GHB

Avec l'arrivée du printemps, les soirées bien arrosées risquent de se multiplier. C’est pourquoi le bar La nuit des temps de Chicoutimi a élaboré un plan axé sur la sensibilisation de ses employés et la prévention.

Le bar croit qu’il s’agit du meilleur outil pour protéger sa clientèle. Les employés vont être formés à partir de la semaine prochaine pour qu’ils soient en mesure d'agir pour contrer ce fléau.

Le plan est basé sur quatre étapes:

  • Éduquer les employés sur les effets de la drogue du viol
  • Étudier sa clientèle
  • Observer et confirmer si quelqu'un est intoxiqué au GHB
  • Intervenir et contacter les autorités

«On est convaincu que c’est la responsabilité des bars, dans leur établissement, de faire leur prévention. Ce n’est pas aux clients ou aux victimes de tout le temps vérifié leurs verres», indique Alexandre Bédard, copropriétaire du bar La nuit des temps en entrevue.

Voyez le reportage complet dans la vidéo.

«C’est important pour nous de ne pas laisser l’agresseur le plaisir de pouvoir s’essayer. On veut vraiment les repousser et leur faire peur en montrant que notre personnel est formé, la clientèle est consciente. Pour nous c’est ça le plus grand secret, autre que les outils comme la couverture protectrice du projet "check ton verre"», ajoute le copropriétaire du bar La nuit des temps.

Une initiative qui est bien reçue pour le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS).  «On veut des acteurs de changement donc c’est sûr que si les bars mettent des affiches ou encore des codes sur certaines commandes, par exemple dans certains bars le cocktail "angelot" permet de prévenir les employés qu’on ne se sent pas en sécurité. Toutes ces choses vont amener un changement et on ne tolèrera plus des comportements qui sont inappropriés», mentionne Camille Larouche, travailleuse sociale chez CALACS.