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M. Hébert est déjà résident de l’Habitat Fullum. Après avoir fait sa demande, M. Charrette a reçu une lettre indiquant que sa «candidature n’a pas été retenue». Pour des raisons de confidentialités, la RPA a refusé d’expliquer les raisons derrière ce refus. Le couple déplore qu’il n’ait pas reçu d’explication lui non plus.
L’histoire de Michel Major est similaire. L’homme de 73 ans, également résident de l’Habitat Fullum, souhaitait que son amant de 38 ans puisse vivre temporairement avec lui, mais l’établissement lui a refusé sa demande.
Du côté de la RPA, on explique que l’objectif n’est «pas de briser des couples», mais d’offrir aux personnes un milieu de vie reflétant leurs besoins.
«Il faut que le milieu soit adapté à la condition de la personne. Les RPA qui bénéficient d’un logement subventionné, on utilise les deniers publics, donc on doit se doter de critères pour s’assurer que l’argent du public est bien utilisé», a expliqué la porte-parole d’Habitat Fullum, Suzie Pellerin.
C’est un comité de sélection constitué de locataires et de l’administration qui prend la décision d’accepter ou non un futur résident selon ses besoins et ses capacités à s’adapter. Parmi les critères pour les logements subventionnés, on retrouve notamment l'autonomie, la capacité de vivre en groupe et les revenus. L’âge minimum pour être admis en RPA est de 55 ans.
Au final, les deux couples ont choisi de déménager dans une RPA privée où les logements ne sont pas subventionnés par le gouvernement.
«Ce que je trouve bizarre, c’est que l’autre RPA, ils n’ont rien contre ça. Ils acceptent ça», a rétorqué M. Major.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.