Début du contenu principal.
«Cessez les images hyper sexualisées de femmes, alors que votre public a entre 9 et 15 ans! Ça suffit! On est plusieurs à en avoir marre», a dénoncé une internaute sur Facebook.
«Votre clientèle, ce sont de jeunes filles à partir de 11 ans… C’est vraiment le modèle que vous voulez leur offrir?», a renchéri une autre dame.
Sur le site Web de Garage, il est possible d’apercevoir plusieurs images de modèles plus âgées, posant dans diverses positions. On y propose plusieurs articles, dont des «jupes-shorts ultra-courtes», qui figurent parmi les meilleurs vendeurs.
«Des jeunes voient ça. Ce n’est pas vraiment correct», a critiqué un adolescent interrogé par Noovo Info, mardi.
Les magasins Garage ont refusé notre demande d’entrevue, mais ont répondu par écrit que leur clientèle est désormais une «acheteuse de mode affirmée et sans compromis, dans la vingtaine».
«Elle est authentique et profondément attachée à son individualité. Nos campagnes reflètent sa confiance et incarnent son pouvoir», ont déclaré les magasins Garage.
Cette réponse a fait sourciller l’autrice Elizabeth Lemay, qui estime que cette campagne publicitaire est une manière «de lier la sexualisation des jeunes filles à une certaine prise de pouvoir».
«Cette prise de position est symptomatique de la manière dont on élève les jeunes filles. Les jeunes femmes, on nous apprend à être dans la zone de désirabilité et de plaire aux hommes», a déploré la chroniqueuse de Noovo Info.
Le Code canadien des normes sur la publicité ne comprend pas de disposition particulière sur la publicité qui vise les adolescents ni sur la sexualisation.
Si une plainte est déposée, elle est analysée en fonction de la préoccupation de la personne qui porte plainte et de l’impression générale qu’elle génère.
Mais selon l’experte en image publique Florence Brouillard les magasins Garage ont opté pour la meilleure stratégie possible pour leurs ventes.
«Ils préfèrent garder ces visuels qui font vendre et parler. On en entend parler depuis longtemps et ils n’ont pas changé leur campagne. S’ils font ça, c’est que ça fonctionne», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage de Caroline Dumont dans la vidéo.