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Depuis le 10 juin dernier, la route est accessible uniquement «à la circulation locale», et les arrêts aux commerces locaux se font moins fréquemment, même pour les habitués.
Pour Corine, la propriétaire du restaurant Que du bonheur, la chute du chiffre d’affaires environne les 70%.
«Mes clients avec une Tesla ou une petite voiture un peu basse, ils ne passent pas dans l’espèce de motocross qu’ils nous ont organisé», exprime-t-elle.
En raison de la perte de revenu, Corine soutient qu’elle ne pourra pas s’offrir un salaire durant la période estivale, alors que les travaux devraient se poursuivre jusqu’au 27 septembre prochain.
Son voisin, le forgeron Romain Francès, de la Forge d’Ilmarinien, remarque également une diminution du nombre de visiteurs, qui représentent une partie de ses revenus en dehors de la production.
«C’est un cas de figure [ce mercredi], c’est l’enfer, parce que là ils ont décidé d’exploser les deux entrées», rapporte-t-il.
Ce ne sont pas seulement les commerçants du centre-ville qui sont touchés par les travaux. La route 147 permet normalement le lien entre Compton et Coaticook.
Sur cette route se trouvent également des producteurs, comme le Verger Le Gros Pierre. Le copropriétaire, Gaétan Gilbert, estime que l’achalandage a diminué de 20 à 25% depuis le début des travaux.
«Avec les détours et tout, ce n’est pas simple», soutient M. Gilbert. «Je pense que l’affichage est peu erroné ou mal fait. On pourrait aller jusque-là.»
C’est également l’opinion de Corine, qui argumente que les panneaux «détour» ont plutôt l’effet de «faire peur».
Il y a une semaine, plusieurs commerçants ont rencontré la municipalité pour proposer des solutions. Le maire de Compton, Jean-Pierre Charuest, n’était pas disponible pour une entrevue.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo ci-contre.