Les temps sont difficiles pour les agriculteurs. Les phénomènes météorologiques extrêmes, la surcharge de travail, le manque de financement et l'ajout de normes environnementales compliquent leur travail. Pour les aider, ils font de plus en plus appel à des travailleurs de rang.
«Des producteurs nous disent qu’ils ne veulent pas mettre leur enfant dans la misère», a raconté Martin Marcouiller, président de l’Union des producteurs agricoles de la Mauricie. «L'agriculture au Québec est en déclin.»
Mais, c’est quoi un travailleur de rang? C'est un travailleur social bien au fait de la réalité des agriculteurs.
«Mon but est d’aller à la rencontre des producteurs», a expliqué la seule travailleuse de rang en Mauricie, Cloé Oesch.
Les agriculteurs contactent les travailleurs de rang pour notamment régler des conflits interpersonnels, incluant ceux des fermes familiales. «Ce n'est pas toujours facile», a reconnu Annie Larouche, directrice clinique chez Au Coeur des Familles Agricoles (ACFA).
«On ne fait pas de la médiation, mais on est des facilitateurs au niveau de la communication», a-t-elle précisé.
Selon Mme Larouche, il y a une hausse de 6,2% de nouvelles demandes pour avoir recours aux travailleurs de rangs de 2022 à 2023. «Ce sont de nouvelles personnes qu’on n’avait jamais vues avant», a-t-elle soutenu.
Au Centre-du-Québec, il y a plus de 90% de zones agricoles et seulement un travailleur de rang dessert le territoire. Tandis qu'en Mauricie, il y a une travailleuse de rang qui couvre moins de fermes. «Éventuellement, on va avoir besoin d’une autre personne», a ajouté la directrice clinique chez ACFA.
Voyez le reportage de Valérie Gendron ci-contre.
