La guerre commerciale avec les États-Unis a-t-elle également eu des effets positifs au Québec? Selon les données de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) obtenues par Noovo Info, des entreprises d’ici parviennent à tirer leur épingle du jeu après avoir développé de nouveaux marchés à l’international dans le but de réduire leur dépendance au pays de l’Oncle Sam.
Selon le sondage de la FCEI, 51% des entreprises ont été en mesure de trouver des fournisseurs et des marchés au Canada et 28% ont quant à elles été en mesure de se lancer vers d’autres pays.
C’est le cas du grossiste en fruits et légumes Hector Larivée, situé à Montréal. Sur les étagères de l’entreprise, on retrouve des agrumes de l’Argentine et de l’Afrique; aucune orange des États-Unis à l’horizon.
«Avant, c’étaient 80% des produits de la Californie», se souvient Michel Larivée.
Le vice-président des ventes explique que l’entreprise a été dans l’obligation de se tourner vers de nouveaux marchés à la suite de l’imposition de tarifs douaniers par Donald Trump.
«Les consommateurs canadiens ont eu un sentiment antiaméricain. Les fruits et les légumes ont été ciblés.»
C’est pourquoi Hector Larivée s’est tourné vers des produits du Mexique et des produits québécois.
Malgré cette bonne nouvelle, l’avenir sera difficile pour les entreprises, prévient la FCEI. Selon les données, l’incertitude créée par la guerre tarifaire est palpable auprès des PME.
«C’est vraiment un coup de massue sur la tête des PME. 2025, ça a été le plus bas de l’histoire de notre baromètre. C’est allé plus bas que lorsqu’on a fermé l’économie avec la pandémie de 2020 ou la crise économique de 2008», a expliqué François Vincent, vice-président de la FCEI au Québec.
Les prochains mois s’annoncent donc éprouvants pour les entreprises québécoises.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.
