Nouvelles

Des rêves et des idéaux qui viennent mourir dans une file de passeports

«On avait deux parapluies et deux chaises. On se relayait, ma sœur et moi. Je me marie en Jamaïque, on part dimanche le 26, raconte une femme. On est un groupe de 31 personnes et j’ai pas les passeports de mes enfants.»

Publié

Des rêves et des idéaux qui viennent mourir dans une file de passeports Des rêves et des idéaux qui viennent mourir dans une file de passeports

La crise des passeports est bien loin d'être terminée. Mardi, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a annoncé la mise en place d'un système de coupons pour prendre rendez-vous. Mais ce n'était pas suffisant pour faire diminuer l'affluence...

Emmanuel Leroux-Nega est allé vérifier mercredi les effets de cette mesure bureau des passeports dans l’arrondissement de Saint-Laurent. À voir dans la vidéo.

En dépit de cette nouvelle mesure, plusieurs personnes rencontrées par notre journaliste ont passé la nuit à l’extérieur, malgré la pluie.

«On avait deux parapluies et deux chaises. On se relayait, ma sœur et moi. Je me marie en Jamaïque, on part dimanche le 26, raconte une femme. On est un groupe de 31 personnes et j’ai pas les passeports de mes enfants.»

D’après les observations de notre journaliste, plusieurs personnes étaient davantage présentes pour renouveler les passeports de leurs enfants que les leurs.

De nombreux intervenants ont critiqué l’organisation du bureau de passeport.

«Ils nous disent que c’est complet aujourd’hui et que c’est complet demain, déplore un homme. Il n’y a pas d’autres informations. Est-ce que c’est ouvert vendredi, qu’est-ce que les gens doivent faire? Moi je ne bouge pas d’ici, mon voyage c’est le 28 et je vais rester ici jour et nuit jusqu’au 28.»