Les vagues de chaleur inquiètent présentement plusieurs producteurs québécois, alors que la météo prévue pour les prochains jours peut s’avérer problématique. Et dans certains champs, on aperçoit déjà des signes de sécheresse.
Dans un champ de Coaticook, en Estrie, Benjamin Boivin montre des plantations de soya «pratiquement mortes». «Le soya ne repartira pas. Il vient d’abandonner», a-t-il laissé tomber.
Le président des producteurs de grains de l’Estrie explique que les grains ont besoin d’eau pour pouvoir gonfler, mais les averses se font rares depuis quelques jours.
«Que ce soit le soya ou le maïs présentement, c’est une période critique pour avoir de l’eau et avoir de la qualité dans notre grain», a-t-il indiqué.

En 2024, le gouvernement du Québec a promis 106 M$ aux producteurs pour qu’ils puissent mieux s’adapter aux changements climatiques. En juin dernier, on a ajouté 81 M$ à cette promesse.
Mais jusqu’à maintenant, les producteurs n’ont pas vu la couleur de cet argent.
«Les choses vont changer. On le voit», a affirmé M. Boivin, qui ajoute que les fermes ne sont pas adaptées à faire face à cette nouvelle situation. «Le gouvernement aurait sa place à venir aider.»
Outre les plantations, les vagues de chaleur s’attaquent également aux animaux, si bien que des ventilateurs géants tournent en permanence dans une étable de la Mauricie.
«C’est une nécessité», a lancé Claude Chartier, président de la ferme J. Chartier et fils Inc.
À voir dans la vidéo.


