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Chaque jour, des dizaines de milliers d’Ukrainiens traversent la frontière polonaise. À leurs arrivées, ils sont pris en charge par des organismes, reçoivent les biens de première nécessité et ont même un toit.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Le Québécois Jasmin Lemieux-Lefebvre fait partie de ceux qui ont accueilli des réfugiés chez lui, à Varsovie. Il s’est rendu jusqu’à la frontière pour récupérer une mère, une jeune fille et leur petit chien. Avec sa femme et ses deux enfants, ils ont fait de la place dans leur appartement pour les accueillir.
«Quand le stade d’un million a passé, on se disait qu’il fallait faire quelque chose. On ne peut pas rester à ne rien faire. Un ami du Québec nous a mis en contact avec leur cousine au Canada et avec la famille qui devait quitter Kiev. Puis on s’est ajusté. Les enfants ont été extraordinaires pour pouvoir laisser leur chambre et pour accueillir une famille qui nous amène vraiment beaucoup», raconte le père de famille québécois, dans une entrevue avec Andrée-Anne Barbeau au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Avant la guerre, toute la famille se trouvait en Ukraine. Seul, le père y est resté.
« Le papa les a amenés jusqu’à la frontière alors c’était la séparation comme pour tant de familles qui ont traversé. Et moi j’étais là pour les récupérer et les amener à Varsovie. (…) C’est un déchirement d’être loin, mais la joie de sentir ici paisiblement. Et là, il y a l’attente de rejoindre le Canada », souligne-t-il.
Entre mélange de tristesse et de joie, elles attendent de pouvoir venir au Canada pour rejoindre la cousine qui «travaille avec toute une communauté» en attendant que «la bureaucratie canadienne fasse son travail».
«Chaque journée est différente(…) Il y a des journées où ça va bien, d’autres où ça va moins bien. Et nous on se doit de les accueillir comme elles sont, en tentant de leur changer les idées, en tentant d’être une famille aimable et en respectant leur intimité. Tout en voyant que les nouvelles venant d’Ukraine sont souvent difficiles à entendre», ajoute-t-il sur les ondes de Noovo Info.
Rappelons que plus de 3,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine.
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«On a passé plus de deux millions de réfugiés en Pologne. C’est une population de 38 millions. Ça fait beaucoup. À Varsovie, c’est 17% de la population qui a soudainement augmenté. On parle de 300 000 réfugiés juste ici. C’est toute la société civile qui s’active pour les accueillir», explique le Québécois.
En Pologne, les réfugiés peuvent prendre le métro et s’inscrire à l’équivalent de l’assurance sociale pour pouvoir travailler.
«On veut pouvoir leur donner tous les moyens pour pouvoir continuer à vivre et être heureux dans ces démarches même s’il y a la guerre à côté», précise M. Jasmin Lemieux-Lefebvre.
Voyez l’entretien de Jasmin Lemieux-Lefebvre, un résidant québécois à Varsovie.