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Le propriétaire du Crossfit Lac-Beauport, Mathieu Corriveau, a confié à Noovo Info qu’il souhaitait se joindre au mouvement des gyms, qui comptent ouvrir leurs portes le 30 janvier, mais il a décidé de se raviser.
«On a fait des démarches au niveau du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). On nous a dit que manifester, c’est correct, sauf qu’à l’intérieur du centre, on n’a pas le droit d’être là du tout», a-t-il expliqué en entrevue vendredi.
Voyez l'entrevue complète dans la vidséo ci-contre.
«Même si on spécifiait que c’était seulement pour une heure que c’est quelque chose de symbolique, le service de police nous a dit qu’il y aurait des amendes qui seraient données aux personnes sur place et à l’entreprise. Et en plus, si on obtient des amendes, on est exclu des programmes de subventions qui nous permettent de passer à travers cette crise», a déploré M. Corriveau.
C'est pourquoi le propriétaire effectuera plutôt une manifestation extérieure de quelques heures.
Alors que les restaurants, les cinémas et les salles de spectacle ont reçu le feu vert de Québec pour ouvrir leurs portes, les centres d’entrainement n’ont toujours pas eu de date de réouverture.
«Ce qui était prévu c’était de faire une manifestation pour dire qu’on est là, qu’on existe et qu’on est prêt à aider», a ajouté Mathieu Corriveau.
Ce dernier estime que le moment est idéal pour «lancer un signal au gouvernement que les décisions prises n’ont aucun sens».
Pour l’instant, des professionnels tels que des kinésiologues et des physiothérapeutes ne peuvent réaliser d’entrainements individuels au sein des salles d’entrainement, raconte Corriveau.
«On fait partie de la solution, lance le propriétaire de Crossfit Lac-Beauport. C’était la seule solution pour signifier notre incompréhension des dernières décisions.»
Corriveau ajoute qu’il y a une certaine frustration de voir les centres d’entrainement de la province voisine rouvrir, alors que ceux du Québec doivent encore patienter.
«La science n’appuie pas la décision de garder les gyms fermés. En Ontario, les gyms vont rouvrir en même temps que les restaurants, ce qui n’est pas notre cas», soutient-il.
«Je pense qu’il y a un vieux préjugé sur les gyms. On vit encore la fameuse éclosion qu’il y a eu dans un gym, qui était vraiment une exception, mais c’est loin d’être la règle. Les gyms ont été un milieu où il n’y a pratiquement pas eu de contagion», assure-t-il.