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Montre Rolex, voiture de luxe, nuits à l’hôtel gratuites, etc. Tous les moyens sont bons afin de mettre la main sur un contrat d’achat.
Certains promoteurs immobiliers proposent même des rabais pouvant atteindre jusqu’à des milliers de dollars, notamment en payant les électroménagers ou en offrant des taux d’intérêt avantageux.
Ce phénomène est toutefois plus intense en Ontario, notamment dans la région de Toronto. Au Québec, les cadeaux sont présents, mais toutefois plus modestes, a expliqué Mélanie Robitaille.
La présidente-directrice générale du Groupe immobilier Rachel Julien mentionne que les acheteurs se font généralement proposer des frais de notaire gratuits d’une valeur de 1500$ ou des frais de condo payés pendant 12 mois.
«J’ai donné récemment une carte d’épicerie de 500$ pour le projet Le petit Laurent dans le Quartier des Spectacles», a-t-elle raconté lors d’un entretien avec Noovo Info.
Selon le président-directeur général de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), Maxime Rodrigue, «peu d’acheteurs sont au rendez-vous», ce qui explique ces nombreuses tentatives pour convaincre la population de se tourner vers un nouveau condo et une nouvelle maison.
«Les taux hypothécaires et l’abordabilité sont mis à mal», a-t-il déploré.
L’industrie connait des jours difficiles, si bien que des promoteurs ne lancent plus de projets de condos.
«On ne croit pas que le marché peut recevoir ces nouvelles unités à cause du contexte économique», a indiqué Mme Robitaille.
«On a un projet de 1000 logements dans l’est de Montréal pour lequel on attend que le contexte économique soit plus favorable», a-t-elle révélé.
Avant de lancer un chantier de construction, les promoteurs immobiliers souhaitent d’abord vendre 40% à 50% du projet à des acheteurs avant de lancer les travaux.
«C'est le moment charnière d’un projet, ajoute Mme Robitaille. Il faut tenter par tous les moyens possibles pour atteindre ces cibles.»
Devrait-on accepter les cadeaux promis par les promoteurs immobiliers? Cela n’est pas une bonne idée, estime Isabelle Melançon, PDG à l'Institut de développement urbain du Québec.
«Si vous voulez le cadeau, allez l’acheter, mais gardons les prix le moins élevés possible pour garder le marché le moins élevé possible», a lancé Mme Melançon, qui affirme que ces cadeaux ne concernent que les logements de luxe.
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.