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Le conflit dure depuis près d'un mois et on semble encore loin d'un règlement.
Pendant ce temps, plusieurs écoliers ne peuvent tout simplement plus se rendre à l'école et ceux-ci accumulent les absences.
«On parle de la grève des postes, les cadeaux vont rentrer plus tard, mais là ce sont des vies d’enfants, des années scolaires qui sont en train de "scrapper"», déplore Mélanie Jalbert, une maman de Saint-Jacques dont les deux enfants sont affectés par la grève.
Mélanie Jalbert n’a pas de voiture et son conjoint quitte la maison pour le travail à 4 heures 30 du matin. Son adolescent a manqué à ce jour trois semaines d’école.
En début de semaine, le Centre de services scolaire des Samares a informé les parents qu’ils pourraient toucher un dédommagement de sept dollars par jour.
Une surveillance a également été organisée dans les écoles afin de permettre aux parents de dépose leur enfant plus tôt à l’école et de les récupérer plus tard que la fin des classes.
Des mesures qui ne conviennent pas à tout le monde, plaide Mme Jalbert.
«Je ne peux pas laisser les enfants à 4h30 aux écoles et revenir les chercher à 6 heures le soir», expose-t-elle en ajoutant que d’envoyer son fils à l’école en taxi lui coûterait environ 160$ par jour.
Au cours des derniers jours, Mme Jalbert a réussi à trouver un parent qui se rend à Joliette et qui peut transporter son ado. Pour son plus jeune, un conducteur de Berline a accepté d’ajouter l’enfant à son circuit, mais il doit manquer une heure d’école le matin et une heure le soir.
Le syndicat qui représente les 65 chauffeurs d’autobus dit comprendre les familles touchées par le conflit.
«Ils sont très peinés actuellement les chauffeurs de ne pas être capables de transporter leurs petits cocos et leurs petites cocottes. Les contrats sont publics, on sait combien gagnent les chauffeurs : 25 000$ par année pour conduire des enfants, franchement», souligne Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés des services publics CSN.
Les chauffeurs ont l’intention de se battre jusqu’au bout parce que l’entreprise de transport à reçu davantage de subventions de Québec, justement dans l’objectif d’améliorer les conditions de travail des chauffeurs.
«Clairement, il y a un boss qui s’enrichit. Il n’est pas question de continuer à encourager ça. Nous sommes face à un employeur qui est totalement entêté», a affirmé Mme Dubé.
Noovo Info a sollicité une entrevue avec l’employeur, le Groupe Gaudreault, en vain.
Les détails dans le reportage de Véronique Dubé.