Début du contenu principal.
Le Trifluvien d’origine n’a aucun regret et profite largement de ses derniers instants avec le club, qu’il quittera «avec le sourire».
«Je suis vraiment rendu là. Ça va se terminer et ça va être ben correct comme ça», relate le principal intéressé qui avoue que les dernières années n’ont pas toujours été évidentes, même s'il a gardé la «flamme» pour sa profession. L’arrivée de la pandémie et les contrecoups qu’elle a occasionnés à tout un chacun ont compliqué un peu la routine du professionnel.
Les nombreux voyagements usent et Pierre Gervais ne s'en cache pas. «Je suis tanné d’être fatigué. Dans le hockey, comparé aux autres sports, c’est go, go, go, tout le temps. Tout le monde est fatigué. Les joueurs, les instructeurs et nous autres», souffle-t-il.
Malgré les difficultés des dernières saisons et une certaine fatigue accumulée, il se retire la tête haute et est reconnaissant de pouvoir effectuer son dernier tour de piste. «J'ai toujours voulu avoir cette opportunité et c'est ce que je fais cette année», précise-t-il calmement.
Ce dernier confie qu'il s'ennuiera cependant de la camaraderie qui se créer au sein d'un club de hockey et le véritable «esprit de famille» qui reigne entre les membres d'une organisation comme celle du Canadien.
Les joueurs de l’actuelle édition n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner le départ à la retraite de «Gerv». Ce dernier s’est vu offrir un VVT lors de l’entraînement matinal du CH, vendredi matin. C'est tout sourire qu'il a effectué quelques tours de glace au volant de sa nouvelle machine, accompagné notamment, de l'attaquant Paul Byron.
Pierre Gervais semble faire l'unanimité auprès de tous ceux qu'il a côtoyés. On salue son professionnalisme et sa passion pour sa profession. L'ex-gardien du CH et légende du hockey Patrick Roy souligne «sa fierté à s'assurer que ses joueurs avaient tous ce dont ils avaient besoin.» Le numéro 33 est formel: «Le Canadien de Montréal a été très chanceux d'avoir un gars comme lui».
Boston, Toronto, Philadelphie... Avec ses 113 années d’existence, le Club de hockey Canadien s’est forgé de rudes rivalités. Et même s’il «déteste Toronto», les matchs du samedi soir contre les Leafs dans la Ville-Reine manqueront au gérant d’équipement. «C’est toujours spécial aller jouer là-bas», explique-t-il simplement. Ainsi, la ville de Boston représente pour lui l'une des plus belles villes dans le circuit Bettman, entre autres, pour «son cachet particulier et son histoire».
Bien qu’il soit «spécial» de remporter une médaille d’or aux Jeux olympiques, celui qui a débuté sa carrière avec les Draveurs de Trois-Rivières affirme que d’être champion de la coupe Stanley demeure le plus beau sacre. «Une coupe Stanley, c'est ton équipe que tu construis pendant des semaines et des mois. Les [Jeux] olympiques, c'est deux semaines, c'est le fun [...] mais le lendemain tu retournes à la maison», souligne-t-il.
Voyez le reportage complet d'Olivier Caron dans la vidéo.