Société

Déneigeur fantôme: le Registraire des entreprises n’est pas à l’abri

Même si une entreprise est immatriculée au Registraire des entreprises du Québec, il ne s’agit pas d’une garantie hors de tout doute qu’elle est ce qu’elle prétend être.

Mis à jour

Publié

Déneigeur fantôme : le Registraire des entreprises du Québec n’est pas à l’abri des fraudeurs Il ne s’agit pas d’une garantie hors de tout doute qu’elle est ce qu’elle prétend être.

Même si une entreprise est immatriculée au Registraire des entreprises du Québec, il ne s’agit pas d’une garantie hors de tout doute qu’elle est ce qu’elle prétend être.

La semaine dernière, Noovo Info a révélé que des dizaines de clients de Québec ont été «ghostés» par leur déneigeur, Déneigement Lebourgneuf, qui avait encaissé des centaines de dollars en virements bancaires avant de tout simplement disparaître.

Les clients ont notamment été mis en confiance par le fait que Déneigement Lebourgneuf apparaissait au Registraire des entreprises, au nom d’un certain Jacques Nadeau.

Or, le registre ne vérifie pas systématiquement les informations qui lui sont soumises par les entrepreneurs.

«Le contenu du registre est donc essentiellement constitué d’informations déclarées et non d’informations obtenues et vérifiées avant leur inscription au registre, à la suite d’enquêtes ou de contrôles», a-t-on répondu à Noovo Info par courriel.

On souligne que les entreprises ont la responsabilité de publier et de mettre à jour les informations, et que «la loi n’exige donc pas du Registraire qu’il exerce un contrôle sur la totalité des informations qui lui sont transmises».

Chaque année, le Registraire reçoit 1 400 000 déclarations, qu’elle ne peut pas vérifier une à une.

Le Registraire peut cependant effectuer des vérifications si une plainte est déposée.

Peu de recours

Une cliente de Déneigement Lebourgneuf a accepté de se confier en entrevue. Sheila Mawn est d’ailleurs la première à avoir signalé à la police que quelque chose ne tournait pas rond.

«Je trouve que c’est comme un no man’s land un peu, ce genre de compagnie là, parce qu’on n’a pas beaucoup de recours, déplore Mme Mawn. Et c’est fâchant dans le contexte économique présent de donner des 250$, 300 $. À partir du moment qu’une enquête policière est ouverte, c’est surprenant qu’il n’y ait pas plus de recours, c’est choquant.»

Noovo Info (Noovo Info)

À voir dans la vidéo.