L’enquête publique sur le décès des sœurs Norah et Romy Carpentier s’est poursuivie mardi au palais de justice de Québec, alors que le coroner Luc Malouin réagit de plus en plus face aux problèmes flagrants de communication lors des témoignages des policiers impliqués.
Le coroner a par ailleurs critiqué les propos rapportés par l’inspecteur Michel Patenaude, qui était grandement impliqué dans le dossier du 9 juillet, alors que deux fillettes manquaient à l’appel. M. Patenaude a admis mardi qu’il avait été mis au fait des déclarations des policiers seulement deux ans plus tard, soit lors des témoignages de l’enquête publique.
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Le coroner Malouin a répliqué à l’inspecteur, affirmant qu’il était anormal qu’un inspecteur soit mis au fait de ces informations cruciales deux ans et demi plus tard. Il a ajouté qu’on savait déjà à 8h le matin que la disparition de Norah et Romy Carpentier ressemblait à un enlèvement. Il ne comprend pas que ça ne soit qu’en milieu d’après-midi que la Sûreté du Québec a déclenché l’alerte Amber.
L’enquête publique révèle également qu’un manque de policiers sur les lieux du drame a joué un grand rôle dans la mort des fillettes, alors que personne n’était présent pour faire les recherches 12 heures après l’accident de voiture de Martin Carpentier.
Quatre policiers sans formation ont ensuite été affectés à la recherche, qui a débuté du côté nord de l’autoroute 20. Il aurait toutefois fallu aller du côté sud, où les corps des fillettes ont été retrouvés deux jours plus tard.
L’enquête publique se poursuivra mercredi au palais de justice de Québec.
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