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Steven Davies est décédé le 6 juin dernier lors d'une intervention policière de la Sûreté du Québec (SQ) à Victoriaville. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a donc déclenché une enquête après les événements.
Selon les informations du BEI, M. Davies, visiblement en crise dans un contexte conjugal, aurait perdu conscience au moment d'être menotté. Son décès a ensuite été constaté au centre hospitalier. Une vidéo de l'intervention a été publiée sur les réseaux sociaux et est rapidement devenue virale.
Noovo Info a obtenu une entrevue exclusive avec l'ex conjointe de Steven Davies, qui a tenu à dénoncer ce qui s'est passé.
«C'est pas justifié du tout», a déploré Shirley Vue. «Il crie à l'aide tout le long de la vidéo et crie au secours, face contre terre. Ils lui mettent un sac. Oui, OK, le sac, c'est pour éviter les crachats… Comment un individu au sol, la face contre le béton, peut-il cracher sur les policiers? Faut me l'expliquer. OK, il est en psychose, c'est une autre affaire. Mais ça ne justifie en rien comment ils ont traité Steven. On voit clairement que les policiers sont juste totalement dans la maîtrise de Steven.»
Noovo Info a demandé à l'ex-enquêteur de la SQ, Arold Bernatchez, de regarder la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. «Ce n'est pas une intervention, personnellement, que je trouve "critiquable" au niveau du travail des policiers», a-t-il observé, en ajoutant que l’homme était connu des milieux policiers. «C’est un individu qui est très fort, très costaud, et lorsqu'il se désorganise, est extrêmement difficile à maîtriser.»
Pourtant, Shirley Vue assure que Steven Davies ne s’en était jamais pris à un agent, du moins pas en sa présence. «En trois ans que j'ai vécu avec lui, je ne l'ai jamais vu mettre un coup à un policier», dit-elle. «Jamais. Il a toujours coopéré à se faire embarquer. Et c'est même lui qui m'a rassurée de ce qui se passait, puisque moi, je ne comprenais rien.»
Pourtant, l’ex-enquêteur Bernatchez, de ce qu’il observe dans la vidéo, constate que les agents ont fait ce qu’ils avaient à faire pour s’assurer que Steven Davies puisse respirer. «Les policiers tentent de le maintenir dans ce qu'on appelle la fameuse position latérale de sécurité garder l'individu sur le côté pour éviter de bloquer les voies respiratoires», note-t-il. «De temps à autres, ils ont dû le mettre sur le ventre, parce qu'à un moment donné, il réagissait très fortement.»
L’ex-conjointe de Davies croit que si les policiers l’avaient «assis juste juste cinq minutes, il aurait repris ses esprits, il aurait coopéré». «Peut-être qu’il aurait été en prison de par son acte, mais il aurait coopéré et il serait en vie».
Cinq enquêteurs ont été mandatés de faire la lumière sur les circonstances de l'intervention. Le BEI demande à quiconque aurait été témoin des événements de communiquer avec l'organisation.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.