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En Mauricie, une quinzaine de travailleuses ont décidé de quitter le milieu, selon les dernières données du syndicat. Sa présidente Suzy Gaillardetz croit que ce nombre va s'accentuer en raison du salaire actuel et des demandes de congé qui sont refusées.
«Il faut que ça change. Il faut avoir un meilleur salaire pour que les éducatrices viennent travailler, en plus de donner du soutien et des congés», a-t-elle lancé en entrevue avec Noovo Info.
Selon la présidente du syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Coeur du Québec (CSN), il faudrait augmenter les salaires, accorder davantage les congés et offrir plus de soutien aux éducatrices, qui sont «débordées». Et cela peut avoir des conséquences dans la pratique avec certains enfants.
«On a de plus en plus d'enfants à défis et on n'a pas d'aide ni de soutien», a expliqué Mme Gaillardetz.
D'ailleurs, la pénurie de main d'oeuvre qualifiée est une problématique qui persiste, mais qui s'améliore dans la région avec l'aide de deux initiatives permettant de former plus rapidement les professionnels.
«Les gens qui ne sont pas qualifiés et qui veulent se qualifier, c'est une belle option [à considérer]. Ils peuvent être libérés de leur travail, travailler puis être payés pour faire leurs études», a mentionné Mme Gaillardetz. «Le gouvernement et les employeurs devraient sauter sur l'occasion.»
Actuellement, une menace de grève plane du côté des éducatrices affiliées à la CSQ. En cas d'impasse, des milliers d'intervenants pourraient débrayer cet automne. Mais, cela concerne moins la région de la Mauricie où la plupart des travailleurs sont représentés par la CSN. Le syndicat régional ne ferme pas la porte à une possible grève, mais décidera en fonction des représentants nationaux.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.