Bien que le grand public soit de plus en plus sensibilisé aux dangers des deepfakes, il n’en demeure pas moins qu’avec l’évolution fulgurante de l’intelligence artificielle, il importe toujours de demeurer vigilant sur les réseaux sociaux.
Dans le but notamment de sensibiliser aux dérives de l’intelligence artificielle, la professeure en sciences de l’éducation de l’Université Laval Nadia Naffi a mené un projet de recherche qui démontre bien la facilité de créer des deepfakes. Par le biais d’ateliers, 16 participants âgés de 16 à 24 ans ont été amenés à créer eux-mêmes des hypertrucages.
Le journaliste de Noovo Info Jean-Simon Bui a justement eu l’occasion de participer à l’une de ces séances.
Voyez son reportage dans la vidéo liée à l’article.
«Ça devient de plus en plus facile de créer des voix et des vidéos de personnes [et de leur faire dire] des choses qu’elles n’ont jamais dit», a soulevé la professeure Naffi.
En effet, il a été possible d’incarner des journalistes de Noovo Info et de leur faire réciter des textes fabriqués de toutes pièces en quelques instants seulement. «Nouvelle de dernière heure : tous les maires et mairesses du Québec viennent de démissionner en bloc et vont être remplacés par des enfants», a clamé ainsi un faux Jean-Simon Bui.
«Il y a tellement de vidéos qui passent sur les réseaux sociaux… Si on n’est pas conscient qu’il peut y avoir du trucage, ça va passer et on ne va pas s’en rendre compte», a insisté Mme Naffi.
Preuve que la recherche de Mme Naffi fait réfléchir: un participant a admis que celle-ci l'avait amené à réfléchir à la portée de l'intelligence artificielle. «Tous ces ateliers m’ont montré à quel point c’est facile d’en créer et encore plus facile d’y croire», a-t-il témoigné.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.

