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Deux semaines après le retour en classe, environ 47 000 élèves du primaire et du secondaire sont absents en raison du virus, alors que la vaccination chez les enfants de 5 à 11 ans progresse lentement.
«C’est inquiétant qu’il y ait encore autant d’élèves absents, mais c’est surtout qu’il y a une centaine de classes fermées, a révélé la présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire, Kathleen Legault, mercredi. Dans ces classes, ça veut dire qu’il y a eu plus de 60% des élèves qui ont testé positif à la COVID ou ont été en contact.»
Dès qu’une classe se voit dans l’obligation de fermer, les cours peuvent se poursuivre, mais seulement à distance. Une chose qui peut nuire grandement au développement des enfants, déplore Mme Legault.
«À partir du moment où la classe bascule en virtuel, il y a moins de qualité de l’enseignement et il y a moins d’apprentissages qui peuvent se faire chez les élèves», a-t-elle expliqué à Noovo Info.
Le manque de personnel enseignant force également Québec à contraindre les professeurs ayant contracté la COVID de retourner au travail après cinq jours d’isolement, et ce, même s’ils ont testé positifs à la fin de leur période d’isolement.
Moins de 2% des enseignants de la province sont absents en raison de la COVID-19.
«À Montréal, à ma connaissance, on n’a pas fait appel à des parents, assure Mme Legault. Il faut dire que ça fait des années qu’on vit avec la pénurie de personnel. On a développé une certaine agilité dans la région montréalaise.»
Des enseignants seraient contraints de retourner au travail après cinq jours d’isolement, et ce, même s’ils ont testé positifs à la fin de leur période d’isolement.
La journaliste Sabrina Rivet a également rapporté que la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se demande si les classes de la province sont sécuritaires.
En date du 31 janvier dernier, seulement 57% des classes étaient munies d’un lecteur de CO2.
Selon les données rapportées par Québec, on dénombre 31 809 élèves du primaire et 14 541 élèves du secondaire qui sont absents, puisqu’ils ont contracté la COVID-19.
Le directeur par intérim de la santé publique, le Dr Luc Boileau, dit avoir observé une légère augmentation du nombre d'enfants hospitalisés en lien avec le coronavirus.
De plus, de nombreux parents refuseraient catégoriquement de vacciner leurs enfants, alors qu’environ 60% des jeunes de 5 à 11 ans auraient reçu leur première dose de vaccin contre la COVID-19.
«Ce qui inquiète dans la grande région de Montréal, ce sont les différences de taux de vaccination», mentionne Mme Legault.
La professeure à l’école de santé publique de l’Université de Montréal Roxane Borgès Da Silva estime que le gouvernement se doit de rassurer les parents quant au vaccin.
«Il semble que certains parents ont certaines craintes encore et ça va être important que le gouvernement déploie des messages, qui expliquent et informent, notamment sur le fait que des enfants sont décédés de la COVID aux États-Unis», a-t-elle soutenu.
«Aucun enfant n’est décédé à la suite de la vaccination. Les effets secondaires sont très marginaux chez les enfants. Il faut aussi rappeler que la vaccination des enfants permet non seulement de protéger les enfants eux-mêmes, mais également les parents et les grands-parents.»