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Coupes en francisation: l'élue municipale Jackie Smith s'inquiète du «coût humain» de cette décision

«On coupe où ça compte le plus.»

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Coupes en francisation: l'élue municipale Jackie Smith s'inquiète du «coût humain» de cette décision QUENI-JACKIE SMITH

Il y a 18 ans, Jackie Smith quittait l’Ontario afin de s’installer dans la Belle Province, ne sachant rien de la culture québécoise. Aujourd’hui, la conseillère municipale de Limoilou et montre du doigt les nombreuses coupes dans les cours de francisation et craint les impacts de cette décision.

«On coupe où ça compte le plus. Le coût humain de ça, c’est terrible», a déploré Mme Smith lors d’un entretien avec Noovo Info, jeudi.

La cheffe de Transition Québec explique que les cours de francisation permettent aux néo-québécois de s’intégrer convenablement à la population.

«Le langage n’est pas pareil. Les références ne sont pas pareilles, a avancé Mme Smith. Il faut comprendre les références culturelles pour se faire des amis.»

En arrivant au Québec, Mme Smith confie que ses emplois étaient limités. «Il y avait prof d’anglais et des emplois dans le ménage», se souvient-elle.

Malgré cet handicap linguistique, la politicienne écologiste a surmonté cet obstacle avec brio en étant élue à l’hôtel de ville de Québec en 2021.

«J’ai trouvé ça improbable. Je me disais que tout le monde allait se concentrer sur mon français imparfait», ajoute-t-elle.

Mais des années plus tard, Mme Smith défend les intérêts des citoyens québécois, notamment dans le dossier du transport en commun.

Son équipe a décidé d’assumer le régionalisme en optant pour le slogan «La bus gratuite pour tout le monde».

Pendant ce temps, Mme Smith dit continuer à améliorer son français.

«Je travaille dessus, j’essaye de le maîtriser, mais on a tous un fardeau en politique.»

Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.