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L’entrepreneur Donald Gagnon, qui se présente pour Leadership Québec lors des prochaines élections municipales dans le district de Louis-XIV, a paru envier l'expérience d'un garçon de 13 ans agressé sexuellement par son enseignante aux États-Unis.
Sous une publication d’un article du Journal de Québec qui rapportait le tout en titrant «une enseignante aurait fait une fellation à son étudiant en classe», un compte sous le nom de Donald Gagnon a écrit que l’enseignante accusée était «belle en plus».
Noovo Info a pu confirmer que M. Gagnon était bel et bien l’auteur de ce tweet publié en 2018.
M. Hamad, le chef de Leadership Québec, a présenté jeudi trois candidats en vue de la course à la mairie, dont Donald Gagnon. Rappelons que M. Gagnon s’est déjà présenté pour le Parti conservateur du Québec (PCQ) et a présidé le parti d’Éric Duhaime entre janvier et novembre 2023.
Environ 24 heures après cette nomination, Donald Gagnon a été montré du doigt pour ses propos.
On dénonce une apparente minimisation d’un geste criminel sur un mineur et l’inférence qu’un délit peut même être enviable lorsque commis par une personne attirante.
Le cabinet du maire Bruno Marchand a qualifié ces propos «d’insensibles et de dégradants» tandis que la candidate à la mairie Jackie Smith ne s’est pas gênée pour dénoncer ce tweet «complètement déplacé».
«L’équipe de M. Hamad n’a pas fait preuve de rigueur dans son processus de candidature. Quelles sont leurs valeurs?»
Mme Smith a également envoyé un message à M. Hamad et se demande si le chef de Leadership Québec devrait conserver M. Gagnon au sein de son équipe.
«Ce n’est pas le genre de choses qu’on devrait accepter en 2025», a-t-elle conclu.
Interrogé par Noovo Info, M. Gagnon admet la paternité de ce tweet de 2018.
«Il y a sept ans, j’ai commenté sur les réseaux sociaux des publications qui étaient inappropriées. Ce que j’ai commenté à l’époque ne représente pas qui je suis. Je comprends que ce genre de contenu n’a pas sa place», a-t-il écrit.
M. Gagnon dit reconnaître son erreur «à 100%» et fera preuve de «meilleur jugement».
«Je m'excuse à toutes les personnes que ça a pu vexer. Je me suis engagé dans cette campagne pour les bonnes raisons et je vais agir de manière exemplaire afin de mériter la confiance des citoyens», a-t-il ajouté.
L’analyste politique Antonine Yaccarini a toutefois mentionné à Noovo Info que «les gens peuvent accepter des erreurs si les gens sont capables de les reconnaitre et de s’excuser sincèrement».
À voir dans la vidéo.