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Selon une ado, le confinement survenu mercredi à la polyvalente en raison de menaces au couteau et à la machette ne serait que la pointe de l’iceberg.
«Des gens se battent tout le temps. C’est comme une prison», a-t-elle confié à Noovo Info au lendemain du «code noir» – le surnom pour un protocole de confinement.
L’élève de la polyvalente ajoute que plusieurs vidéos de bagarres sont publiées sur les réseaux sociaux, mais également des vidéos à caractère sexuel qui circuleraient abondamment.
Après le confinement, un garçon fréquentant l’établissement scolaire craint qu’il lui arrive quelque chose.
«En deux semaines, il y a eu des alarmes d’incendie et un code noir. Je me demande ça va être quoi la prochaine chose», a-t-il déploré.
Il y a cinq mois, un adolescent de 15 ans avait été poignardé puis attaqué à coups de marteau près de l’école. Le jeune a perdu l’usage de ses jambes à la suite de cette attaque.
Les jeunes interrogés par Noovo Info soutiennent que, malgré cet événement tragique, des choses semblables continuent de se produire.
«Après le dîner, il arrive des affaires, car des gars arrivent, ça poignarde des personnes, ça menace des personnes, etc.», mentionne une élève.
L’une des ados dénonce de son côté l’inaction de la polyvalente à la suite du confinement.
«Ils nous demandent si on est correct, mais on n’a pas vraiment l’occasion d’en parler et de nous confier et ils n’annoncent pas de mesures. La vie reprend, les cours reprennent, mais nous, on a peur.»
Mercredi en avant-midi, deux jeunes se sont présentés avec des machettes à la polyvalente pour s’en prendre à un autre jeune.
La direction de l’école a donc décidé de déclencher un «code noir». Les élèves ont été confinés dans un local où «ils peuvent être en sécurité», explique l’agente Mélissa Bossé du Service de police de Saint-Jérôme.
«On nous a dit d’éteindre les téléphones, raconte un élève à Noovo Info. On est allés dans une pièce. On s’est mis par terre. Mais je suis resté debout, car je n’avais pas trop peur.»
«On était barricadés avec des chaises et des tables. Les secondaires 1 avaient peur, mais nous, on l’avait vécu l’année passée», ajoute une ado.
Un premier suspect de 17 ans a été arrêté sur le terrain de l’école. L’autre de 16 ans s’est rendu à la police quelques heures plus tard.
«Les deux suspects ne fréquentaient plus l’école. Ils ont été libérés avec une promesse de comparaître», souligne l’agente Bossé.
Les deux ados comparaîtront le 7 janvier 2025 et risquent de faire face à des accusations de méfaits, d’avoir troublé la paix et de possession d’arme dans un dessein dangereux.