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Le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel de l’Estrie rapporte une hausse d’environ 500 demandes d’aide par année depuis l’arrivée du mot-clic #MoiAussi en octobre 2017.
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«On a même eu 2000 demandes, c’est vraiment le double de qu’on avait avant le #MeToo. Donc, on voit vraiment que ça a augmenté», a dit Kelly Laramée, intervenante aux communications CALACS agression Estrie.
Selon elle, ce mouvement a permis de «briser un tabou».
«Avant, les femmes, qui venaient nous voir attendaient en moyenne sept ans avant de briser le silence. On ne parle pas de plainte à la police, mais de dévoiler une agression. Puis, maintenant, on voit que beaucoup de jeunes filles et de femmes dénoncent dans l’année qui suit l’agression», a-t-elle souligné en entrevue.
Avant le #MoiAussi, il y avait trois condamnations sur 1000 pour des cas de violence sexuelle au Canada. Et depuis?
«Après le #MeToo, ce sont les mêmes chiffres [...] Pour nous, ce qui change est dans la façon dont on va collaborer avec les systèmes autour de la victime puis, plus les outiller par rapport à leur droit et par rapport à ce qu’elles peuvent faire», a ajouté Mme Laramée, en précisant que le «système n’est pas adapté aux victimes».
Voyez son entrevue complète avec la journaliste Alexandra Paré dans la vidéo.