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Chiens de traîneaux: la vie d'après

Les établissements qui offrent des expéditions de chiens de traîneau doivent désormais respecter des normes plus strictes.

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Chiens de traîneaux: la vie d'après Chiens de traîneaux: la vie d'après

Le 10 février 2024, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) a resserré le règlement sur le bien-être et la sécurité des animaux. Plusieurs de ces modifications touchent les chiens qui pratiquent des activités d’attelage canin.

Les établissements qui offrent des expéditions de chiens de traîneau doivent désormais respecter des normes plus strictes, «notamment en matière de confinement, d’exercice, d’enrichissement, de socialisation, de reproduction et de lieu de garde. À ce stade-ci, le MAPAQ n’est pas en mesure de dire si le resserrement dans le règlement a permis de réaliser plus de saisies.»

Mais ce que l’on sait, c’est que pour l’année 2024-2025, on compte un grand total de 104 saisies - toutes catégories confondues. Il s’agit d’une augmentation de 38 comparativement à la période précédente.

Une fois que les chiens de traîneau sont saisis, ils sont évacués vers un nouveau lieu d’hébergement où ils sont examinés par un médecin vétérinaire et reçoivent les soins requis selon leur état.

«Chaque animal est suivi par une équipe médicale vétérinaire et reçoit les soins nécessaires relativement à son état de santé physique et psychologique, notamment des vaccins, vermifuges et traitements antibiotiques. Des mesures de réhabilitations sont mises en place lorsque nécessaire et des chirurgies sont réalisées si le bien-être de l’animal est compromis», explique le MAPAQ.

Le MAPAQ a signé une entente de trois ans avec la SPCA de la Mauricie (pour la période du 1er novembre 2024 au 31 octobre 2027). «Mais en situation d’urgence ou en région éloignée, des contrats peuvent être conclus avec des refuges afin que les animaux soient pris en charge rapidement», souligne-t-on.

«Selon la décision du juge, les animaux ‘’libérés juridiquement’’ sont mis en adoption dans le cadre des activités régulières du refuge qui les accueille. L’objectif est de mettre ces animaux à l’adoption dès que possible», indique le MAPAQ.

Toutefois, les chiens de traîneau peuvent avoir plus de difficulté que les autres chiens à refaire leur vie. Ils ont été élevés en meute, avec très peu de contact avec les humains. Ils passent leur temps attachés à une chaîne, sans pouvoir bouger librement ou socialiser. Ils n’ont pas été habitués à vivre auprès d’humains, à l’intérieur, dans une maison. Ils ont besoin de beaucoup d’exercice physique. Ils peuvent avoir des blessures des années de travail ou des mauvais traitements.

«Étant donné que la saisie d’un chien constitue une mesure d’exception, réservée aux situations qui compromettent le bien-être et la sécurité de l’animal, les cas de remise de l’animal à son propriétaire initial sont rares», conclut le MAPAQ.

Marika Simard

Marika Simard

Journaliste multiplateforme