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Le produit pourrait être ainsi testé sur les hommes d'ici la fin de l'année.
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Cette éventualité, que beaucoup d'hommes (et de femmes) attendent avec impatience, ramène le débat de la charge contraceptive, qui repose en ce moment majoritairement sur les épaules de la gente féminine.
«L’acceptabilité sociale quant à la contraception masculine augmente d’années en année. (...) Maintenant on parle beaucoup plus de charge contraceptive et de stratégie pour partager cette charge parmi les couples», explique Marianne Rodrigue, sexologue et coordonnatrice au Centre de santé des femmes de Montréal.
Certains spécialistes ne veulent pas se réjouir trop vite mais observent ces nouveaux développements avec intérêt.
«Je crois que le développement de produits contraceptifs, qui sont destinés aux hommes, va permettre de remettre sur la table la question du partage de la contraception», affirme Sylvie Lévesque, professeure au département de sexologie à l’Université du Québec à Montréal.
Selon Mme Rodrigue, les filles se font responsabiliser par rapport à la contraception depuis un très jeune âge contrairement aux garçons. «Il va définitivement avoir de l’éducation à faire», ajoute-t-elle.
Selon une récente enquête menée par la professeure Sylvie Lévesque, près de 500 femmes au Québec seraient prêtes à laisser leur partenaire ou conjoint à prendre des moyens de contraception.
«Est-ce que, quand le produit [la pilule] sera là, ça va être réellement le cas? Est-ce qu’il va y avoir une période où il y aura une utilisation d’une double contraception? (..) Certains hommes seraient prêts à prendre cette pilule», précise Mme Lévesque.
«Il y a des hommes qui aimeraient avoir un contrôle sur leur fertilité. Aussi, ils voient les effets secondaires sur leur conjointe et aimeraient prendre cette responsabilité», souligne la sexologue et coordonnatrice au Centre de santé des femmes de Montréal.
Pour les plus récentes nouvelles touchant le grand Montréal, consultez le Noovo Info.
Au Québec, beaucoup d'hommes choisissent la vasectomie pour se faire stériliser. Est-ce que cette méthode va perdurer ?
«J’ai déjà vu des gens changer d’idées après trois mois, six mois, avec une nouvelle partenaire ou après deux ans. Le taux de vasectomie a diminué. C'est une pratique [répandue] qui ne fonctionne pas tout le temps et c’est beaucoup plus compliqué», rapporte le Dr Carlos Marois, urologue à la clinique Marois.
Selon lui, d'autres moyens de contraception masculine comme les implants seraient plus intéressants et fiables à long terme.
Voyez le reportage complet de notre journaliste Camille Laurin-Desjardins dans la vidéo.