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Paméla Villeneuve s'est blessée au travail il y a un peu plus de deux ans et doit attendre encore deux ans pour recevoir une intervention dans le réseau public.
S’il serait techniquement plus simple pour elle de passer par le système privé, les règles prévoient toutefois qu'elle doit passer prioritairement par le public.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l’article.
C’est alors qu’elle soulevait l’un de ses patients que Paméla s’est blessée au bras. «C’était un résident qui [dans sa pathologie] serre extrêmement fort des mains. Il me serrait déjà très fort», raconte-t-elle.
Après cet incident, elle a été chargée d’effectuer des travaux plus légers, mais elle a aggravé sa condition. «J’ai travaillé contre l’attelle pendant plusieurs mois et ça a irrité, j’imagine, les tendons. Ça s’est [répandu] dans mon coude et ça a créé une épicondylite», explique la préposée aux bénéficiaires.
Souffrant de ce fait de douleurs au pouce, au poignet et au coude, elle a dû avoir recours à des infiltrations de cortisone pour la soulager. Mais elle a malgré tout continué à travailler, ce qui a empiré sa condition.
Paméla devra donc être opérée. «Dépendamment des diagnostics, il faudrait probablement que j’aille me faire recoudre les tendons et les ligaments dans ma main et mon poignet. Ils ouvriraient aussi mon coude pour enlever les premières touches de mes tendons», énumère-t-elle.
Au privé, elle pourrait se faire opérer au coût de 10 000 $ dès maintenant. Mais la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) n’accepte pas cette avenue et, pendant qu’elle attend pour une opération au public, on lui verse des indemnités qui, compte tenu des délais passés et à venir, coûtent de six à sept fois plus cher que son opération au privé. Elle reçoit environ 30 000 $ de la CNESST par année.
Pourtant, la CNESST mentionne que les chirurgies effectuées en cliniques privées peuvent être remboursées sous certaines conditions, «notamment si le service n’est pas offert dans un établissement de santé publique».
Mais Paméla ne répond pas à ces conditions. De son côté, le ministère de la Santé a fait savoir qu’il s’agissait d’un dossier qui relevait de la CNESST.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.