Un complexe funéraire de Laval fait scandale sur les réseaux sociaux pour avoir décoré et organisé une campagne de financement sur son terrain, et ce, sans avoir demandé l'autorisation des membres des familles des défunts.
Une mère de famille lavalloise a été indignée de voir des vidéos de l’évènement, sachant que son fils est enterré au même complexe funéraire.
«Ma belle-sœur, elle était allée visiter notre famille et mon fils qui est enterré au complexe funéraire Yves Légaré. Puis, elle était très surprise de voir des cercueils avec des squelettes dedans. C'était des vrais. Il y avait plein de créations d'Halloween, mais c'était tellement morbide. C'est censé être un emplacement de respect et de dignité», déplore Valérie Smyk.
Elle a contacté le centre funéraire et la Caisse Desjardins, qui commanditait l’événement, pour se plaindre. Elle a reçu des excuses par courriel et espère que le complexe funéraire ne fera pas la même erreur l’an prochain.
«Si ça arrive encore, il faut qu'on prenne de plus grandes actions», dit-elle.
La maison Yves Légaré n'exclut pas de faire les choses autrement à l'avenir et réitère ses excuses auprès de la famille.
«On s'excuse si l'évènement a pu choquer Mme Smyk, ce n'était pas l'intention. L'intention est vraiment de ramasser des fonds pour une bonne cause», a indiqué Éric Laberge, président du complexe funéraire Yves Légaré, en entrevue avec Noovo Info.
Quelle image ce genre d’événement envoie?
Pour Victor Henriquez, stratège en relations publiques, l’évènement organisé par le complexe funéraire n’est pas l’enjeu, mais plutôt le manque de communication de l’entreprise.
«Le message que ça envoie en termes d'image, selon moi, ce n'est pas un enjeu sur l'image même de l'événement, parce qu'au niveau de l'événement, c'est un centre funéraire et il faut quand même rappeler que l’Halloween, c'est la soirée qui précède le jour des Morts. C'est justement la soirée des morts-vivants. L'enjeu ici est un enjeu de communication avec les usagers du cimetière», dit-il.
Selon lui, le cimetière aurait dû d’abord aviser les familles, les rassurer sur l'utilisation des espaces en soulignant que les espaces utilisés n'étaient pas des espaces où reposaient les membres de leur famille.
Voyez le reportage de Sacha-Wilky Merazil dans la vidéo.
