Pour une 58e année consécutive, on souligne la Journée internationale de l'alphabétisation. Lorsqu'on remarque que près d'une personne sur deux au Québec éprouve une importante difficulté à lire et écrire, cette journée prend tout son sens.
«En une décennie, la situation au Québec ne s'est pas améliorée», a prévenu Caroline Meunier, du Regroupement des groupes populaires alphabétisation du Québec, précisant que cela concerne en réalité toute la société québécoise. «On est passé de 19% à 22% d'adultes - âgés de 16 à 65 ans - qui ont de grandes difficultés à l'écrit.»
Et cette problématique engendre des coûts sociaux et économiques majeurs sur les gens qui sont directement affectés par l'analphabétisme, mais c'est aussi le cas pour l'ensemble de la société.
«Ça nous coûte cher pour nous, les contribuables», a expliqué Nawel Amokrane, directrice générale du centre d'éducation populaire de l'Estrie. «Par exemple, dans les entreprises, il peut y avoir des accidents de travail parce que la personne n'a pas compris les consignes. Ces personnes peuvent aller cinq fois chez le médecin parce qu'ils n'arrivent pas à verbaliser leurs mots.»
Voyez le reportage d'Eliot Tremblay.
