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Est-il toutefois nécessaire de se mettre sur un pied d’alerte ?
Le microbiologiste Marc Hamilton était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron afin de répondre à la question.
M. Hamilton précise que c’est surtout le fait que le champignon soit difficile à détecter et plutôt rare qui est problématique. «C’est une levure qui existe seulement depuis 2009 et elle est très peu connue dans le milieu hospitalier, il faut vraiment prendre le temps de la dépister, ce qui fait que c’est difficile d’en prendre le contrôle par la suite», explique-t-il.
Le microbiologiste ajoute que le candida auris n’avait pas vraiment été détecté au Canada auparavant. Il avait surtout été observé aux États-Unis et dans certains pays d’Europe.
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«C’est quand même surprenant de voir une personne qui n’aurait pas été en contact ou n’aurais pas visité les États-Unis avoir ce champignon. C’est quand même un fait hors du commun.»
Les symptômes de la candidose
Le champignon est surtout dangereux parce qu’il provoque la candidose. Les effets secondaires de cette maladie sont une forte fièvre, qui devrait normalement être contrôlée avec des antibiotiques, mais qui continue malgré tout.
Si le champignon parvient à infiltrer le système sanguin d’une personne immunosupprimée, cela peut aussi avoir de graves conséquences sur celle-ci, en attaquant ses organes vitaux et son cerveau.
Pour l’instant, le candida auris a été détecté à l’hôpital. Pourrait-il se répandre chez les patients ?
M. Hamilton explique que la candidose est similaire à la bactérie C. difficile, qui est arrivée au Canada en 2004. «C’est une maladie jugée nosocomiale, dont la propagation se fait dans les milieux hospitaliers et souvent chez les personnes sur un étage qui sont immunosupprimées», indique-t-il.
Le microbiologiste précise que pour arrêter la propagation du champignon, il convient d’isoler les chambres des personnes ayant été en contact avec celui-ci. Par la suite, il est important de bien nettoyer et désinfecter les chambres infectées.
Une personne avec un système immunitaire en santé a toutefois peu de chances de développer des symptômes graves.
La situation n’est donc pas comparable avec la propagation de la COVID-19, qui est aéroportée et peut se transmettre par gouttelettes.