Les compressions de plusieurs centaines de millions de dollars demandées par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, sont incomparables aux coupures précédentes. Un directeur d’école de Québec affirme n’avoir jamais vécu une telle chose en 25 ans de carrière.
«Je n’ai jamais vu des coupes comme ça. Ce n’est plus dans le gras qu’on coupe, c’est dans l’os», s’est insurgé André Bernier.
Le directeur de l’école du Bourg-Royal-et-du-Châtelet raconte avoir publié à contrecœur mercredi soir une lettre destinée aux parents d’élèves annonçant des coupes budgétaires de près «d’un milliard de dollars» à l’échelle provinciale.

Il déplore que l’établissement scolaire se doit de couper dans les services à l’élève, qui permettent de soutenir les enfants en difficulté.
«Ce sont ceux qui ont des besoins qui vont subir le sort des coupures», a-t-il ajouté.

Les montants de compression demandés sont encore imprécis et font l’objet de négociation entre le ministère de l’Éducation et les centres de services scolaires. Les quatre CSS de la région de Québec risquent de devoir retrancher environ 100 M$ de leur budget.
Il est impossible que ces compressions n’aient pas d’impact majeur, indique-t-on.
«Ça aura un effet pendant quelques années», a affirmé Martin Hogue, président du Syndicat de l’enseignement des Deux Rives.
«Une trahison générationnelle»
Une manifestation se tiendra en Haute-Ville en plein été afin de dénoncer ces coupes budgétaires.
Le député de Québec solidaire Sol Zanetti y sera.
Ce dernier exhorte le ministre Drainville de revenir sur sa décision.
«C’est une trahison générationnelle. Le ministre doit reculer là-dessus», a-t-il lancé.
À voir dans la vidéo.

